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  • Go to horny jail - Page 3
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    Le dragon protecteur d'Yggdrasil s'est réveillé. Au milieu du mariage de Gaston et Camélia, souverains d'Altissia et Caldissia, la statue figée depuis un millénaire a quitté son socle pour arpenter le ciel de la cité. De son rugissement puissant, il a fait appel à des monstres sauvages pour encercler Yggdrasil, rendant les entrées et sorties en son sein impossibles. Progressivement, les vivres viennent à manquer et les stocks se vident sans pouvoir se remplir...
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    J'ai l'impression de poser des questions stupides, vu comment il me regarde en me répondant. Comme s'il y avait des choses logiques que j'étais censé comprendre. Pourtant, ça continue de m'échapper, d'où mes interrogations. Tant pis si je me ridiculise : s'il faut qu'on parle du sujet, alors tout doit m'être clair.
    Mon retour... d'Altissia ?.. Mais... Ça commence à faire un bail, maintenant.
    Je ne peux pas cacher ma surprise. C'est étonnant qu'il me voit d'une façon particulière depuis tout ce temps. Et en même temps, puisqu'il en parle, c'est vrai qu'il y a quelque chose qui a changé à cette période, mais je n'aurais pas su dire quoi. Nos échanges par lettres étaient très spéciales. Je les lisais régulièrement, comme si lire ses mots me faisaient du bien alors qu'il ne m'a pas apporté que des bonnes nouvelles. J'avais l'impression qu'en faisant ça, je pouvais l'avoir un peu avec moi. J'ai même fini par ressentir une sorte de manque. La première fois que nous nous sommes revus, c'était pendant l'attaque du dragon, d'ailleurs. Nous n'avons malheureusement pas eu beaucoup de répit pour nous parler à tête reposée. Mais je crois que ma meilleure initiative ça a été de lui proposer de venir habiter ici, sous mon toit. A partir de là, nous avons commencé à nouer une relation qui, je l'avoue, a fini par ne plus vraiment être amicale. Enfin... Du moins, de mon côté, même si j'avais l'impression que chez lui aussi c'était particulier. Peut-être que je me suis trompé, je ne sais pas. Je me demande parfois si c'est à ce moment-là que j'ai commencé, pour ma part, à développer des sentiments pour lui.

    « J'ignorais... que c'était depuis tout ce temps. »

    Est-ce si dérisoire que ça d'avoir envie de savoir depuis combien de temps il porte sur moi un tel regard ? Je ne crois pas pourtant avoir été si étrange dans ma formulation. Et il est vrai que mon propre comportement n'a plus été tout à fait le même. Je pense que c'est parce que nos lettres nous permettaient de nous parler à cœur ouvert. D'être plus sincères l'un envers l'autre ; enfin, surtout moi. Je relisais parfois nos missives avant de m'endormir, et je plongeais dans le sommeil avec le souvenir de ses mots couchés sur papier.
    Tandis que je me redresse et que je m'assois également en tailleur, mon expression se fait plus sérieuse. Il y a une question qui me brûle les lèvres depuis un certain temps, mais qui a d'autant plus sa place maintenant.

    « Si vous ne me voyez pas vraiment comme un ami, alors... Qu'est-ce que je suis pour vous ? »

    J'ai peur de la réponse, mais en même temps... En même temps je crois que j'en ai aussi besoin.

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    J'ai l'impression de ne pas l'aider beaucoup, avec ce que je dis. J'aurais presque pitié de lui, pour le coup, car il a l'air assez travaillé. Moi, au contraire, suis sans doute beaucoup trop... Calme. Il faut dire que j'ai eu de quoi me tranquilliser, si je puis dire.
    Je ne m'attendais toutefois pas au sérieux soudain de sa question. J'ouvre des yeux surpris en le voyant s'asseoir à nouveau et prendre cette mine qui ne laisse pas place à beaucoup de plaisanterie. Je ne suis pas... Habitué à le voir ainsi, à vrai dire. Et sa question me prend elle aussi au dépourvu ; car jusqu'à présent, je me l'étais jamais posée. Je ne voyais pas l'intérêt de la poser, plutôt. Était-ce important ? Je commence à me le demander. Ne sachant quoi lui répondre sur le moment, je baisse mon regard vers le matelas en triturant nerveusement et inconsciemment, le tissu de mes robes. Je sens que je ne peux pas dire n'importe quoi. Mes épaules se tendent et si je sens mon rythme cardiaque s'accélérer, c'est d'un léger stress, contre lequel je ne peux pas faire grand chose, j'imagine. Je ne peux pas... Vraiment éviter la conversation. C'est moi qui ai mis le doigt ded-... Dessus.

    Je reste silencieux durant de longues secondes. Il y a peut-être un sentiment qui s'apparente à tout ça, dans un coin de ma tête. Mais je le trouvais assez absurde, jusque là. Je suis un peu gêné de l'exprimer, par conséquent, et mes joues prennent des couleurs.

    « Comme... La maison. »

    C'est stupide, dit comme ça. Je le sais. Ça n'a pas beaucoup de sens non plus, et je peinerais à l'expliquer en détails. Mes gestes des doigts se font plus nerveux, et je fixe le dessus du matelas avec peut-être plus d'insistance que de courage.

    « Comme si vous étiez... Ce à quoi j'ai envie de revenir. Mais ça n'a rien à voir avec un lieu, ou... Quelque chose de matériel. »

    A vrai dire... Si je vis ici, ce n'est pas vraiment car c'est pratique physiquement parlant ou parce que le lit est confortable, même si c'est le cas. C'est car lui vit ici. C'est la conclusion à laquelle je suis arrivé il y a quelques semaines maintenant, sans que cela ne m'empêche de trouver que c'est stupide, d'ailleurs.

    « Je sais que ça a l'air... Absurde, mais... C'est plus... Fort, qu'un ami normal. Mais différent. Unique. »

    Beaucoup plus, avouerais-je si je n'étais pas embarrassé par mes propres aveux. Au fur et à mesure que je parle, d'ailleurs, je me suis mis à marmonner, tentant inconsciemment de dissimuler ma gêne grandissante. Voilà pourquoi je n'aime pas parler de tout ça. J'ai l'air ridicule, et en plus de ça, je raconte des choses absurdes. Comment pourrait-il comprendre ça ?

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    J'étais prêt à attendre sa réponse, me demandait s'il allait rester vague ou s'il allait vraiment de dire que j'attendais. Ce que j'aurais pu espérer attendre, plutôt. Mais ce qu'il dit est bien au-delà de ce que j'aurais pu imaginer. Je cligne des yeux, à la fois surpris et confus. Je comprends toutefois qu'il s'agit d'un compliment, alors c'est de la chaleur qui monte jusqu'à mes joues.
    La maison ?..
    J'ignore ce que ça signifie pour lui, mais pour moi, la maison est l'endroit où je me repose, où je me détends, où je peux être moi-même. Un lieu intime qui est aussi le cocon dans lequel je peux me réfugier. C'est chaleureux et confortable. Et face à son explication plus précise, le rouge parvient définitivement à mon visage et mon cœur rate cette fois un battement.
    "Ce à quoi j'ai envie de revenir."
    Cela ressemble à s'y méprendre à une déclaration, de mon point de vue. Mais je ne saurais parler pour lui et surtout m'imaginer des chimères qui sont bien loin de la réalité. Je suis néanmoins extrêmement touché qu'il me voit ainsi, et je pense qu'il n'aurait pas pu glisser de termes plus doux à mon encontre. Shimomura a du mal à mettre des mots sur ce qu'il ressent, je le remarque bien. Il le fait à sa manière, de telle sorte néanmoins à ce que je comprenne un peu mieux ce qu'il veut dire.
    Je suis... unique.
    Est-ce que l'Eossien m'aime comme je voudrais qu'il le fasse ?.. Je l'ignore. Je crois que lui aussi, l'ignore. Il a l'air assez perdu par rapport à tout ça, et je peux comprendre, si c'est la première fois que cela arrive. Ce que je retiens, c'est que je lui procure des sentiments forts, qui vont un peu au-delà de l'amitié. Assez en tout cas pour qu'il ait eu envie que nous ayons un rapport intime.
    Les joues rouges, le regard fuyant sur le matelas dont j'observe distraitement les plis, j'esquisse un sourire timide mais sincère.

    « Ce n'est pas absurde. Cela me fait... très plaisir, d'entendre ça. »

    Je voulais qu'il le sache. Qu'il sache combien cela me rend heureux quand même qu'il pense ça de moi. Lentement, je me rapproche de lui, posant une main sur sa poitrine que je caresse distraitement, mes yeux s'attardent sur son torse, puis passent sur ses lèvres dans une fascinante contemplation.

    « Donc... Si vous veniez à avoir envie de... recommencer... Vous aimeriez le refaire... avec moi ? »

    A défaut d'avoir son cœur s'il finit par me rembarrer là-dessus après que je lui pose par hasard la question... Je pourrai au moins continuer à découvrir les merveilles de son corps et partir à la découverte de ses zones les plus sensibles. Mais je me dois d'avoir plus de précisions encore, pour savoir à quoi m'attendre par la suite. Quitte à ce que nous entrions dans le vif du sujet, je ne veux pas laisser un seul flou après ce soir. Quitte à tout déballer... Mais je deviens plus nerveux cette fois-ci, et ma poitrine commence à s'agiter. C'est probablement une question risquée, après tout.

    « Et... est-ce que... Vous considérez cela comme une forme... d'amour ? »

    Bon, ce n'est pas vraiment la question que je voulais lui poser directement... Mais je crois que je suis trop timoré pour être direct, en dépit de ce que nous venons de faire et de ce que nous avons déjà fait il y a quelques jours. Ne rien dire et se découvrir l'un l'autre pour expérimenter les plaisirs charnels et parler à cœur ouvert de sentiments très personnels sont toutefois deux choses différentes.

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    Je pensais sincèrement que ce que je disais était incompréhensible, mais... A ma surprise, pourtant, il a l'air de saisir. Je ne dis rien sur le coup, mais... Le sourire sur son visage a quelque chose d'agréable à voir. Je ne sais pas ce que je pense de cette constatation, à vrai dire. Je commence à interroger nombre de nos interactions, maintenant, ce que je ne faisais pas avant car tout me semblait naturel. J'espère que... Ça ne durera pas trop. Je ne veux pas que tout devienne trop compliqué et que nous nous éloignons de par ce fait.
    Même si ce n'est pas la première fois qu'il me touche, pour le coup, c'est différent. J'ai un court moment d'arrêt quand sa main passe sur ma poitrine. Sa paume est chaude. Il est quasiment sûr qu'il peut sentir mon cœur qui bat plus vite, soudainement. Notre échange de maintenant m'apparaît bien plus intimidant que tout ce que nous avons pu faire avant, ironiquement, et face à sa question aussi honnête que directe, mon visage flambe. Je ne réponds pas tout de suite, mais je crois que la chaleur sur mes joues me trahit malgré moi.

    « Je ne... N'imagine pas faire ça avec quelqu'un d'autre. »

    Je marmonne un peu, le regard fuyant vers la droite, sans que je ne m'éloigne toutefois de son toucher dont je profite malgré le fait que ce ne soit peut-être pas le moment. En revanche, sa question suivante me fait avoir un court instant d'arrêt. Je cligne des yeux distraitement. L'amour, quel qu'il soit, j'ai toujours eu du mal à le comprendre. Familial, amical, ou que sais-je encore, au fond, tout ça était pour moi vraiment impossible à définir et saisir pleinement. J'hésite.

    « J'ai toujours eu du mal à... Comprendre ce que c'est, l'amour. Mais... On peut dire ça. »

    Je m'en veux quelque peu de ne pas avoir de réponses claires à donner. J'ai l'impression de radoter un peu, également, avec mes approximations.

    « C'est... Une forme différente de ce que je connais d'ordinaire. »

    Je frissonne un peu face à la main contre ma peau. Je me rends un peu plus compte de sa nudité, soudainement, même si j'essaie de ne pas trop y penser.  Mes doigts triturant mes robes repassent au niveau de mes cheveux pour triturer une mèche qui me sert de défouloir. Je crois que soudainement, je trouve mes traités de philosophie historique bien plus simples à comprendre.

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    Au fond de mon ventre, des papillons se réunissent. Je retiens mon souffle alors qu'il m'avoue ne réserver ce traitement qu'à moi. Mon sourire s'élargit plus tendrement, honoré de la confiance qu'il me porte alors que je suis parti de très loin initialement. Shimomura ne se laisserait pas approcher aussi intimement par n'importe qui, finalement. Ce n'est pas anodin s'il ne veut faire ça qu'avec moi. Comme il l'a dit, je suis différent. Je suis unique. Et je chérirai ce mot aussi longtemps que je le pourrai car il me fait trop plaisir à entendre. J'ai toujours voulu être spécial. Auprès de tout le monde. Puis plus particulièrement auprès de lui quand j'ai commencé à me rapprocher du moine. Et... j'ai atteint mon objectif. J'ai des privilèges qui me sont accordés, et que nul autre ne possède. J'ai un lien avec lui qui n'a pas son pareil dans son cercle très restreint d'amis.
    Lorsqu'il me confirme mes doutes, qu'il répond à ma question avec un peu de maladresse mais sans contredire mes suppositions, je sens mon cœur tambouriner à nouveau, et mon regard s'illuminer aussitôt.
    Il m'aime... J'en suis sûr, maintenant.
    Je vois bien qu'il tente de s'en sortir. De trouver des façons de parler qui pourrait l'aider à avancer sur un chemin qui lui a toujours été inconnu. Contrairement à moi, je ne pense pas qu'il ait déjà expérimenté des sentiments amoureux jusqu'à maintenant et je ne l'ai jamais vu lire de romans à l'eau de rose. Donc ce n'est pas surprenant s'il a du mal à s'exprimer sur ce sujet. Mais il n'a pas à le faire. Dans mes yeux, une lueur emplie d'affection y danse alors qu'ils sont posés sur lui, pendus à ses lèvres. Je ressens une joie indescriptible qui n'a pas de place ce soir pour exploser et réaliser pleinement ce qui se passe. Ce que cela signifie également pour la suite. Pendant un temps, je reste là, immobile, à simplement le regarder avec tout l'amour que j'ai à son égard.

    « Alors... ça me va. »

    Timoré malgré nos ébats de tout à l'heure, je me rapproche de lui pour me blottir contre sa poitrine, en laissant mon corps se détendre après toutes ces émotions fortes. J'hume son odeur avec délice et je profite de sa chaleur qui est moins intense que précédemment mais qui n'en est pas moins agréable. Je suis heureux d'être juste là, avec lui.
    Les aveux qu'il a bien voulu me faire m'ont donné le courage nécessaire pour que je puisse réciproquer.

    « Moi... Je suis amoureux. »

    Avait-il besoin que je le lui dise ? Peut-être pas. Il l'aurait sans doute déjà deviné depuis le temps, mais comme ça, je suis assuré d'avoir été assez clair. De ne pas l'avoir laissé dans le doute. Je ne veux plus qu'il y ait de non-dit entre nous. C'est devenu obsolète, après ce soir.

    « Je n'imagine pas non plus... faire ça avec quelqu'un d'autre. »

    Non. Jamais. Je suis du genre exclusif, fidèle, et possessif. Loyal à mon espèce, car je suis tout aussi affectueux et protecteur. Tout aussi docile et doux. Mes bras viennent entourer sa taille pour l'enlacer alors que je me cale un peu plus confortablement contre lui. Un câlin dont nous avions tous les deux besoin, et qui fait écho à celui qu'il m'a fait l'autre soir.

    « Je veux rester unique pour vous. »

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    J'ai beau être celui qui a engagé la conversation, je commence toutefois à regretter légèrement, dans un coin de ma tête. Mais, contrairement à ce que j'aurais pensé, toutefois, Enodril semble... Satisfait de ce que je lui dis. Je l'observe avec un air mêlant la stupéfaction et la confusion, m'arrêtant brièvement lorsqu'il vient se coller contre ma poitrine. Je ne suis pas... Habitué à ce genre de contacts de sa part. Dans ce genre de contexte, je veux dire. Je ne le repousse pas, toutefois, et laisse maladroitement passer mes mains autour de ses épaules dans des tapotements peu subtils.
    Je cligne toutefois des yeux face à son aveu suivant, avant de les écarquiller.
    'Amoureux' ?

    Dire que je ne m'attendais pas à ça serait un euphémisme. Je suis sans doute le dernier imbécile au monde à le deviner, mais je ne me... Je n'y avais absolument pas pensé. Mes joues prennent de vives couleurs et je m'immobilise complètement, soudainement bien intimidé par notre enlaçade qui ne l'était pas plus que ça il y a quelques minutes. Et ses propos suivants, qui ne m'intrigueraient pas plus que ça avant, prennent un tout autre sens, soudainement. Le visage écarlate, le cœur tambourinant dans ma poitrine, je bafouille une réponse somme toute très intelligente.

    « A-ah. »

    Je ne sais pas exactement quoi dire. C'est... Plus ou moins la première fois qu'on me fait ce genre d'aveu, et c'est mettre plein pied dans un territoire qui m'a toujours intimidé. Ses bras calés contre ma taille sont rassurants et chauds, mais la conversation me laisse plus pantois et timoré. Malheureusement, je ne sais pas quoi dire, sur l'instant. Je ne sais pas comment m'exprimer. Les mots restent bloqués dans mon ventre sans parvenir à monter ou à même former des pensées cohérentes. En silence, mais car je ne veux pas le laisser sans réponse quelconque, je me permets de serrer à mon tour mes bras contre son corps. Mes doigts sentent quelques irrégularités sur sa peau, d'ailleurs, qui me tirent des rougeurs lorsque je me rappelle de leur provenance. Mon regard fuit un peu.

    « Je suis désolé de vous avoir... Fait mal. »

    J'ai un peu honte, soudainement, et j'imagine que je lui dois au moins ça. Je ne sais pas si je parle uniquement de ça, cela dit, mais je n'ai pas envie de m'aventurer sur ce terrain-là tout de suite. Le fait que je ne sois pas parti en courant, disons que c'est déjà un progrès en soi, car je... J'ai envie d'accepter ça. Qu'il ait ce genre d'émotions pour moi. Ça me flatte. Ça me plaît. Même si je ne sens pas encore ce que ça impliquera comme changements.

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    Je me retiens de rire légèrement lorsque je sens dans sa poitrine des battements plus frénétiques. En moi, un apaisement m'entoure. Me câline avec tendresse comme il le fait avec ses bras une fois la surprise passée. On dirait qu'il ne s'y attendait pas. Je croyais au contraire avoir été transparent sans le vouloir, mais on dirait que cela n'a pas suffit pour qu'il comprenne. Il est si intelligent et en même temps parfois si candide ; c'est aussi ce qui fait son charme. Je sais que ce n'est pas un rêve, mais si là, tout de suite, je me réveillais... Ce serait assez triste. Je le sens pourtant bien contre moi, et c'est ce qui me rassure pour me dire que ce que nous avons vécu n'était pas une illusion. Et je suis heureux. Si heureux. Je pourrais en pleurer, mais ça ne vient pas. Peut-être que cela viendra plus tard. Et c'est un Eossien... La situation restera toujours assez ironique. Mais je suis content de l'avoir rencontré. Je suis content d'être venu à Yggdrasil. Je suis content de lui avoir proposé de rester vivre à la maison. Et je suis content qu'il... m'aime. Ou bien, s'il n'arrive pas encore à mettre un mot précis dessus, moi j'ai lu à travers ses émotions et ses mots, et j'ai réussi à en déduire que ça se rapprochait en tout cas de ce que moi je ressentais pour moi. Le fait de le voir comme quelqu'un d'unique, si différent de tout ce qu'on peut ressentir pour quelqu'un d'autre. Sur ma peau, ses doigts dessinent les contours des légères cicatrices qu'il m'a laissé par accident. Je secoue la tête quand il semble en avoir honte.

    « Non, ça ne m'a pas dérangé. En fait... J'aime bien. »

    C'est un peu gênant à avouer, mais je veux au moins le rassurant là-dessus. Il pourra... recommencer autant de fois qu'il voudra, même si son inconscient parlera pour lui sur le moment. Je viens d'ailleurs d'avoir une illumination.

    « Votre fièvre... C'était donc ça. Vous n'étiez pas malade, alors... »

    Oh...
    Je comprends mieux. Je suis rassuré que ce soit ça. Qu'il n'ait pas été infecté par quelque chose de grave. Au final, c'était bénin. Enfin... Embêtant, mais bénin. Mes joues, qui s'étaient calmées, reprennent quelques couleurs quand mes yeux regardent distraitement la porte de sa chambre.

    « Moi, je... m'excuse pour vous avoir maté pendant que vous étiez... en train de... »

    C'est au point que je n'arrive même pas à finir ma phrase, mais j'espère qu'il comprendra ce que je veux dire. Je finis sur une note plus légère tout de même.

    « Promis je réparerai quand même cette porte. »

    Même si... J'espère qu'il n'aura plus besoin de la fermer. Je veux dire... Il ne nous reste pas grand chose à cacher, et j'espère un peu, désormais, pouvoir dormir chaque soir et me réveiller chaque jour à ses côtés.

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    Je profite un peu de ce qui se passe actuellement pour rattraper mon impolitesse incroyable de ces derniers jours. Cela me travaillait un peu, mais je ne pouvais pas m'excuser sans aborder le sujet principal et j'en avais conscience, au fond. Et si je suis perplexe quand il me dit qu'il a aimé que je le blesse, haussant légèrement des sourcils, je... Peux saisir. Je crois. C'est compliqué à expliquer, car c'est très particulier. Mais qu'il me morde ne m'avait pas déplu, par exemple. N'allez pas me demander de dire pourquoi exactement, j'en serais incapable. En revanche, cela me rassure et je peux souffler un coup.
    J'imagine que mon comportement de ces derniers jours commence à faire sens, pour lui, et je hoche timidement de la tête quand il finit par comprendre que je n'étais pas vraiment malade et que j'étais juste... Vraiment indisposé. Je ne sais pas si je préfère avoir mes règles, cela dit.

    J'avais oublié, ou plutôt j'avais volontairement oublié dans quel moment il m'a surpris. Et le terme 'maté' n'aide certainement pas mes joues à perdre des couleurs, tant et si bien que je cache ma tête contre sa poitrine en espérant que cela me sauvera de la vague soudaine de gêne qui remonte en moi. Je suis toujours mortifié, à vrai dire. Je crois que ça me passera l'envie de réessayer pour le restant de mes jours. Le pire, dans tout ça, c'était que ça ne fonctionnait pas vraiment. Ça ne faisait qu'empirer le problème, au contraire, car mon corps se rendait bien compte que ce n'était pas exactement ce qu'il voulait. Alors pour tout dire, je lui pardonne bien vite cette porte cassée même si elle n'a pas aidé à cacher ce que je faisais. Je marmonne quelques explications, comme si j'avais besoin de me justifier alors que ce n'est pas le cas, mais mon embarras exige que je le fasse.

    « Je voulais... Me calmer, et... Ne pas vous déranger avec ça. »

    Je me disais que ce serait une méthode plus acceptable que de lui sauter à nouveau dessus. C'était un raté, toutefois, assez spectaculaire : ça n'a fait que me frustrer davantage, et il y a bien quelque chose qui m'a fait perdre le restant de ma conscience, à un moment.

    « Puis j'ai senti votre odeur, et... »

    Je ne termine pas ma phrase car la gêne devient si forte qu'elle me coupe la parole. C'est ridicule, quelque part, mais le seul moment où j'ai commencé à sentir un semblant de quelque chose, c'est quand j'ai commencé à penser à lui et à ce que nous avions fait un peu avant. Je ne bouge pas de là, car mon regard ne saurait pas le soutenir.

    « Je suis désolé de vous avoir... Embarqué là-dedans. Et fait ça chez vous. »

    Je ne suis pas puritain, mais je ne peux pas m'empêcher de m'en vouloir un peu, malgré ça. Pourquoi ? Car je ne veux pas qu'il pense... Qu'il pense quoi ? Que je suis un sans-gêne impoli, j'imagine ? Oui, je crois que c'est quelque chose comme ça.

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    C'est drôle que nous soyons gêné de parler de tout ça après ce qu'on vient de faire, ou plutôt même de refaire. J'ai pu mettre des gestes sans souci sur nos actions mais en ce qui concerne les mots... Pour le coup, c'est un peu plus dur. Mais je ferai ce qu'il faut si ça peut le rassurer. Si ça peut lui permettre de ne pas culpabiliser. Je ne veux pas qu'il pense plus longtemps que ça m'aurait dérangé, qu'il s'approche de moi pour ça. Je ne sais pas comment lui dire -sans lui faire peur- que c'est tout le contraire. Que j'en mourrais souvent d'envie. Que je serais prêt à faire tout ce qu'il me demande, tout ce qui est nécessaire pour le rendre heureux, le satisfaire, lui donner du plaisir, l'entendre à nouveau gémir, et revoir ses traits se déformer sous l'excitation du moment pour constater l'effet que j'ai sur lui. L'effet que je suis le seul, d'après ses dires, à produire. Je veux continuer d'être le seul. Je veux que les frissons qu'il ressente rien qu'en sentant mon odeur puissent persister dans le temps. Que je puisse continuer à en être flatté, à en être même excité moi-même, que ce soit durant les chaleurs ou en dehors, d'ailleurs, car mon désir pour lui existait bien avant.
    Je peux saisir qu'il ait été gêné, mais à terme, je ne veux plus que ce soit une honte. Toujours blotti contre lui, je caresse sa joue avec douceur. Son regard m'évite à cause de l'embarras. Mais j'ai presque une supplique à lui faire.

    « Non, s'il vous plaît... Refaites-le. A chaque fois que vous en aurez envie ou besoin. Dérangez-moi autant que possible. Je vous le demande. »

    Cela peut paraître étrange comme demande, d'ailleurs. Mais si je suis le seul à pouvoir le satisfaire... Cela me convient tout à fait. J'en serais même ravi. En revanche, je ne veux pas qu'il considère que c'est juste mon territoire. Je lui ai certes proposé de vivre avec moi, mais c'était sans arrière pensée et j'ai toujours voulu qu'il se sente confortable et à l'aise. Qu'il se sente chez lui. Il a bien dit que j'étais... comme une maison, non ?

    « Je vous l'ai dit, cette maison est aussi la vôtre. Ce n'est pas "chez moi", c'est chez nous. »

    Je suis d'autant plus fier de pouvoir le clamer alors que je sais que nous partageons des sentiments qui, à mes yeux, sont réciproques. Des sentiments forts qui peuvent nous lier. Comme... un couple, en soi. Oui... C'est peut-être ce que nous deviendrons. Ce que nous sommes déjà un peu. Ce que je souhaite, en tout cas, que nous soyons. Je dois faire face à ma propre gêne, cependant, pour qu'il comprenne ce que je veux lui dire.

    « La vérité, c'est que... Je n'ai pas... détesté vous regarder faire. Ça m'a excité. Puis... J'ai voulu vous aider, au final. Je voulais... participer. »

    Ce n'était pas un problème, loin de là. Rien que d'y penser, d'ailleurs... Non, je ne dois pas y repenser. Sinon, je vais encore être excité. C'est dire que j'ai trouvé la vision plutôt plaisante.

    « Alors... Quand je suis là, venez me voir dans ce genre de situation. Cela me ferait... très plaisir de.. Enfin... De recommencer. »

    Je devrai même me calmer, d'ailleurs, ou il va me prendre pour un fou, si j'insiste encore. Mais vraiment, je veux que le message passe et qu'il n'hésite plus. Qu'il ne dise plus non plus qu'il me "dérange". Et, au passage, j'ai égoïstement une autre demande à lui faire.

    « J'aimerais bien aussi que... qu'on dorme ensemble. Pas tous les soirs si vous ne voulez pas, mais... Un peu plus souvent, en tout cas. »

    C'est à quoi j'ai fini par rêver, au fil du temps, quand je me suis rendu compte de mes sentiments. Mon lit m'a semblé plus vide encore quand nous nous sommes réveillés l'un contre l'autre il y a quelques jours et que je me suis rendu compte comme je dormais bien avec lui et comme je voulais que ce sentiment ressurgisse. Je veux pouvoir sentir son odeur et sa chaleur contre moi, encore et encore.

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    La main sur ma joue est encore inhabituelle, si bien qu'elle suscite chez moi un peu de surprise au début. Je ne la chasse pas, toutefois. Je ne sais pas si je suis capable de répondre à sa demande, toutefois, car elle fait remonter de vives rougeurs sur mes joues et je suis mort d'embarras rien qu'à imaginer. Je ne proteste pas plus vocalement que ça, toutefois, car je s ais qu'il voudra continuer à me rassurer et que nous rentrerions juste dans une boucle répétitive.
    Je ne sais pas si je me ferai vraiment à ce 'nous' qui envahit mon visage et mon corps d'une chaleur agréable mais qui m'intimide par sa force. Je sens qu'il est plus lourd de sens depuis peu, et je n'en ai pas vraiment l'habitude. J'ai toujours plus ou moins été... L'intrus, disons. Que ce soit à l'école, au sanctuaire, chez Daichi. Je ne crois pas que j'ai déjà été inclus dans une maison depuis que maman... Depuis un moment. J'ai souvent l'impression d'être un imposteur, d'être une pièce de trop qui se serait tolérée aux dépends des autres. Alors quand il le présente ainsi, c'est beaucoup, soudainement. Presque trop, à vrai dire, mais la douceur de son toucher tend à tempérer mes mauvais réflexes. Je souffle.

    Je ne m'attendais pas à ce qu'il réaborde 'l'accident' de tout à l'heure, à vrai dire, et je crois que mon cœur pourrait s'arrêter tout net, vu la vitesse effrayante à laquelle il bat. Je ne sais pas quoi en conclure, au final, mais... Tant mieux, j'imagine, si ça lui a plu...? Je ne vais pas perdre ma gêne de sitôt, toutefois. Je ravale ma salive et hoche à nouveau de la tête, mais j'admets que je ne suis pas totalement honnête, pour le coup. Je me connais assez pour savoir que je ne me vois pas venir pour réclamer comme un goujat. Hors de question, même, je ne suis pas si impoli.

    Sa demande me prend toutefois par surprise. Elle est très simple, en soi, mais je ne m'y attendais vraiment pas. Somme toute assez stupidement, puisqu'il était parti la dernière fois avant que je me réveille, j'avais supposé que, que... Qu'il n'y voyait aucun intérêt ou que cela le dérangeait, tout simplement, au lieu de conclure de manière logique et saine qu'il s'agissait juste d'une situation extrêmement embarrassante dont il voulait s'extraire. J'aimerais cessé d'être intimidé par un rien, mais je crois que je suis trop peu habitué aux témoignages aussi évidents d'affection envers moi.

    « Je... Je suppose que je peux... »

    L'idée ne me déplaît pas en soi, c'est simplement que beaucoup de changements se succèdent en peu de temps. J'ai presque l'impression d'être submergé, quelque part, mais ce n'est pas...Étouffant. C'est juste beaucoup de choses agréables et plaisantes d'un coup. Je crois que je n'y suis pas habitué. Distraitement, je jette un coup d’œil à la pièce où nous sommes, mon regard s'arrêtant brièvement sur le matelas et les oreillers abîmés, ainsi que la poignée arrachée.

    « J-je veux dire... Je crois que l'on a bien abîmé cette chambre. »

    Je ne lui proposerais pas de venir ici, par conséquent. Ou pas maintenant, disons. Je crois que je manque encore un peu de hardiesse pour m'inviter par moi-même dans sa chambre, mais... Si cela lui fait plaisir et qu'il est d'accord, alors je suppose que je peux me le permettre. Cela me fait plaisir, également, au fond. Les rares fois où j'ai dormi avec lui, j'ai constaté que je n'avais pas tant que ça envie de me réveiller et de me lever.

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    Mes yeux brillent face à sa réponse positive. Mes caprices ne semblent pas le déranger ; cela me fait plaisir, même s'il n'avait pas à les accepter. Je ne l'aurais pas mal pris. C'est tout nouveau autant pour moi que pour lui, alors je comprends qu'il veuille davantage prendre le temps. Je souhaite juste qu'il reste à l'aise ici, qu'il ne se sente pas forcé à quoi que ce soit.
    Les joues un peu rouges alors que je sens l'excitation retomber pour s'alourdir de quelque chose de plus doux et calme, le magimorphe scrute la pièce, l'observe. Sa remarque me fait regarder à mon tour la chambre, réalisant à peine le véritable désordre que nous avons causé.
    Oups.
    Outre la fameuse poignée cassée, des traces de griffures se retrouvent ici et là sur le matelas et les oreillers, faisant sortir la paille et les plumes qu'il y avait à l'intérieur. Si je suis gêné de l'état dans lequel j'ai mis les affaires, je ne peux m'empêcher toutefois d'éclater de rire. Nous l'avons bien abîmée, en effet.

    « Oui, c'est un peu de ma faute. »

    J'ai vraiment du mal à contrôler certains mouvements quand je suis dans cet état. C'est assez honteux. Je me racle la gorge en reprenant peu à peu mon sérieux. Ma poitrine bat toujours aussi chaudement, mais son rythme est apaisé.

    « Mais... Je... ne regrette pas. »

    Ce ne sont que des meubles, après tout ; je pourrai toujours les faire réparer ou recoudre. Je suppose que ça nous arrivera à nouveau, ce genre de choses, et que c'était à prévoir. Alors je ne vais pas faire comme si nous ne devrions pas recommencer. Je ne veux pas qu'il se retienne. Je voudrais qu'il profite de chaque moment, de chaque sensation, et qu'il garde pour moi ce même désir, même en dehors de nos chaleurs. Que je continue de provoquer chez lui cette envie que j'ai pu palper et dont j'ai profité.
    Mais bon, maintenant, je pourrais presque somnoler, en revanche. Je crois que c'est à moi de lui montrer le chemin à suivre. Sortant du lit, je lui prends la main afin qu'il me suive jusqu'à ma chambre. Elle est très différente de la sienne pour le moment, mais à terme, je voudrais qu'elle y ressemble davantage. Que nous ayons tous deux des marques dans cette même pièce. Sur le matelas, je me couche avant d'entraîner mon partenaire à ma suite, profitant à nouveau de sa chaleur. Eventuellement, nous irons nous laver, bien sûr. Mais je veux qu'il se familiarise aussi avec cette pièce pour qu'il puisse y revenir de lui-même, comme si c'était instinctif. Comme s'il pouvait prendre goût et s'y habituer.

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    Je ne voulais pas tant souligner la destruction engendrée (et je suis très gêné d'y avoir moi-même contribué) que de souligner que je ne pouvais pas l'inviter dans cette chambre qui ressemble davantage à un champ de bataille qu'autre chose. L'observation lui tire toutefois un rire, et je cligne des yeux avec surprise, étonné que cela l'amuse à ce point. Toutefois... Toutefois, cela a quelque chose réconfortant, de le voir s'amuser aussi simplement après ce qui s'est passé. C'est comme si la tension faiblissait, progressivement, et que l'on dédramatisait ce qui n'avait pas, au final besoin d'être très compliqué. Discrètement, je me permis donc à mon tour un léger sourire. Je ressens moins de pression, soudainement.

    La suite, en revanche, me tire quelques couleurs et me fait ravaler ma salive avec un mélange d'embarras et de flatterie.

    « Je... Tant mieux. »

    Je manque d'éloquence, sur l'instant, car je sens une chaleur dans mon ventre qui est à la fois une sensation tendre et à la fois une autre qui l'est un peu moins, mais que je préfère éviter d'approcher de trop près maintenant. De toute façon, je suis occupé à le fixer avec des yeux de merlan frit lorsqu'il prend ma main pour me guider jusqu'à sa chambre. Docilement, je le suis avec un pas peut-être plus lent que le sien, légèrement hésitant au début, mais pas car l'idée me déplaît en soi. Plutôt car j'ai l'impression de faire quelque chose d'osé, en m'introduisant dans son espace personnel de cette manière. Je jette un coup d’œil distrait à l'intérieur de cette pièce que je connais vaguement, prenant une seconde d'arrêt avant de monter sur son lit quand il m'y invite.

    Il faudra sans doute que je me débarrasse de mes robes à l'occasion, soit dit au passage. J'hésite un peu, pendant une seconde. La dernière fois, je l'avais laissé me mettre à nu, mais c'était différent. Ce  n'était pas exactement la même situation. Je jette un coup d’œil vers lui, qui semble ne pas trop s'interroger sur le sujet, de son côté.
    Si... Ce n'est pas si dramatique, alors...
    Avec une certaine hésitation, je finis donc par souffler et venir défaire le haut de mes robes pour me mettre à l'aise à son tour, même si il y a quelque chose d'intimidant à me débarrasser de mes vêtements ici. Je ne suis pas dans mon état le plus... Présentable, disons, mais j'imagine que cela fera l'affaire pour le moment.

    Lentement, je finis donc par me redresser un peu pour venir me mettre à ses côtés. Cette situation est étrange, à ne pas en douter ; j'apprivoise tout doucement le changement, en outre. Mon regard se relève vers ses traits, que je trouve bien détendus, et dont la vue emplit ma poitrine d'une sensation chaude et chaleureuse. Sur le moment, je ne sais pas vraiment quoi faire. Ironique, vu tout ce que nous avons eu l'occasion de faire en quelques jours, à vrai dire. L'imagination me manque, subitement. Il y a bien quelque chose que je veux conserver, toutefois. Alors, petit à petit, avec un courage que je me trouve malgré mon embarras, mes doigts viennent chercher les siens pour que ma main se serre contre la sienne, avec une délicatesse prudente. Elle me semblait bien froide par son absence ; je crois que j'aurais du mal à m'en passer, maintenant.

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