Il oublie. Il oublie que son camarade reptilien a plus de mille ans. Qu'il a vu et vécu des choses d'un autre temps, bien lointain maintenant, où tout était différent. Pas d'armées, car pas de guerres. C'était utopique. Ce que les historiens appellent "l'Âge d'Or". Un monde sans guerre, Sam ne connaît pas. Il aimerait connaître. Techniquement, Yggdrasil était censé représenter ça. Une paix entre Altissien et Caldissiens. Mais les Eossiens n'ont pas l'esprit tranquille et des tensions persistent, encore et toujours. Il n'y a eu aucun mal à déclencher une révolte. C'était même bien trop facile ; il y eu tant de volontaires qu'il en fut le premier surpris, mais le premier soulagé également. Pourtant, malgré les dires du lézard, l'Enodril pense au contraire qu'un dragon aurait été très utile au sein d'une armée. Pourquoi l'autre pense que ça n'aurait pas été le cas ?
Un empire paisible comme ce le fut autrefois, c'est sans doute ça, qu'il souhaiterait en tant qu'empereur. Mais la question du lézard l'amène tout de même à réfléchir à la question.
« Eh bien... »
Il voulait... se venger. Se venger de tous les Altissiens qui l'avaient humilié, ceux qui avaient tué sa famille, mais également de tous les Caldissiens qui lui ont fait la guerre. Les regarder de haut et leur dire comme il leur était supérieur, désormais. Les obliger à se mettre à genoux et à exécuter ses ordres. Leur prouver, à tous, qu'il pouvait le faire.
Mais pas que.
« L'intérêt... C'était d'abord de leur montrer ce dont j'étais capable. Mais il y autre chose. Je sais ce qu'implique le rôle d'empereur. »
Il n'aurait pas lancé ça au hasard. Il se serait contenté d'une place plus prestigieuse mais moins importante, sans autant de responsabilités. Il avait cette impression au fond de lui, cependant, qu'il devait faire quelque chose pour changer les choses dans son pays et que c'était à lui de le faire. De prendre la place de Gaston qui n'était de toute manière pas taillé pour ce rôle.
Ses yeux se baladent sur la carte. C'est difficile d'expliquer ce qu'il a vraiment en tête, et pourtant c'est clair dans son esprit et dans son désir. Même si ça peut paraître idéaliste ou invraisemblable.
« Je veux... unifier toutes les terres. Ne pas seulement être empereur sur le territoire d'Altissia, mais conquérir aussi Caldissia. Je souhaite qu'il n'y ait plus jamais de guerre, comme à ton époque où il n'y avait qu'une seule nation. Pour moi, je pense qu'un monde idéal, ça commencerait par là. Pourquoi pas donner un nouveau nom aux Elysians, même. Et... »
Il parle beaucoup, il s'en rend compte. Il n'y a pas que pour les Elysians qu'il fait ça, après tout. Pas que pour lui non plus.
« Je ne peux comprendre la peine des Eossiens, mais je la partage. Ils méritent une meilleure vie où ils ne seraient pas maltraités. Je leur donnerai les mêmes droits qu'à tous, et ils pourraient vivre où bon leur semble dans la cité, voire ailleurs, au-delà... »
Faire preuve d'altruisme dans sa vie, il n'y pensait pas spécialement. Mais quand il a été témoin de la manière dont les Elysians s'occupaient des natifs, ça lui a fait un coup à la poitrine bien plus fort qu'il n'y pensait. Et plus encore quand ils furent les premiers à le rejoindre dans sa cause. Pour eux c'était évident, mais pour lui, c'était une surprise, et un soulagement.
Quand il a fini, sa tête se lève vers le dragon.
« Toi... Que ferais-tu, si tu avais le pouvoir ? »
La réponse l'intrigue. Mais comme le pouvoir n'intéresse pas la créature ailée, il sait qu'il ne devrait pas s'attendre à grand chose. Il y a pourtant bien des choses qu'il désire au fond de lui, non ?
« Et... Et que feras-tu, lorsque nous aurons réussi ? Je t'ai promis de te donner une récompense, je ne l'ai pas oublié. »
N'y a-t-il vraiment rien qui pourrait motiver son colocataire ? Hormis... des fruits.
Un empire paisible comme ce le fut autrefois, c'est sans doute ça, qu'il souhaiterait en tant qu'empereur. Mais la question du lézard l'amène tout de même à réfléchir à la question.
« Eh bien... »
Il voulait... se venger. Se venger de tous les Altissiens qui l'avaient humilié, ceux qui avaient tué sa famille, mais également de tous les Caldissiens qui lui ont fait la guerre. Les regarder de haut et leur dire comme il leur était supérieur, désormais. Les obliger à se mettre à genoux et à exécuter ses ordres. Leur prouver, à tous, qu'il pouvait le faire.
Mais pas que.
« L'intérêt... C'était d'abord de leur montrer ce dont j'étais capable. Mais il y autre chose. Je sais ce qu'implique le rôle d'empereur. »
Il n'aurait pas lancé ça au hasard. Il se serait contenté d'une place plus prestigieuse mais moins importante, sans autant de responsabilités. Il avait cette impression au fond de lui, cependant, qu'il devait faire quelque chose pour changer les choses dans son pays et que c'était à lui de le faire. De prendre la place de Gaston qui n'était de toute manière pas taillé pour ce rôle.
Ses yeux se baladent sur la carte. C'est difficile d'expliquer ce qu'il a vraiment en tête, et pourtant c'est clair dans son esprit et dans son désir. Même si ça peut paraître idéaliste ou invraisemblable.
« Je veux... unifier toutes les terres. Ne pas seulement être empereur sur le territoire d'Altissia, mais conquérir aussi Caldissia. Je souhaite qu'il n'y ait plus jamais de guerre, comme à ton époque où il n'y avait qu'une seule nation. Pour moi, je pense qu'un monde idéal, ça commencerait par là. Pourquoi pas donner un nouveau nom aux Elysians, même. Et... »
Il parle beaucoup, il s'en rend compte. Il n'y a pas que pour les Elysians qu'il fait ça, après tout. Pas que pour lui non plus.
« Je ne peux comprendre la peine des Eossiens, mais je la partage. Ils méritent une meilleure vie où ils ne seraient pas maltraités. Je leur donnerai les mêmes droits qu'à tous, et ils pourraient vivre où bon leur semble dans la cité, voire ailleurs, au-delà... »
Faire preuve d'altruisme dans sa vie, il n'y pensait pas spécialement. Mais quand il a été témoin de la manière dont les Elysians s'occupaient des natifs, ça lui a fait un coup à la poitrine bien plus fort qu'il n'y pensait. Et plus encore quand ils furent les premiers à le rejoindre dans sa cause. Pour eux c'était évident, mais pour lui, c'était une surprise, et un soulagement.
Quand il a fini, sa tête se lève vers le dragon.
« Toi... Que ferais-tu, si tu avais le pouvoir ? »
La réponse l'intrigue. Mais comme le pouvoir n'intéresse pas la créature ailée, il sait qu'il ne devrait pas s'attendre à grand chose. Il y a pourtant bien des choses qu'il désire au fond de lui, non ?
« Et... Et que feras-tu, lorsque nous aurons réussi ? Je t'ai promis de te donner une récompense, je ne l'ai pas oublié. »
N'y a-t-il vraiment rien qui pourrait motiver son colocataire ? Hormis... des fruits.