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    Le dragon protecteur d'Yggdrasil s'est réveillé. Au milieu du mariage de Gaston et Camélia, souverains d'Altissia et Caldissia, la statue figée depuis un millénaire a quitté son socle pour arpenter le ciel de la cité. De son rugissement puissant, il a fait appel à des monstres sauvages pour encercler Yggdrasil, rendant les entrées et sorties en son sein impossibles. Progressivement, les vivres viennent à manquer et les stocks se vident sans pouvoir se remplir...
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    « Quoi ?.. »

    Comment ça, il démissionne ?
    Il n'est pas d'accord. C'est la peur et l'incompréhension qui prennent le militaire aux tripes alors qu'il reprend cette fois forme humaine pour faire face à la peine et à la colère qu'il sent chez l'Eossien. Jamais il ne l'a vu dans un tel état ; et il pensait encore moins que ça pouvait être de sa faute à lui. L'Enodril est toutefois sincère quand il se demande ce qui a pu mal tourner. Est-ce parce que ça l'a agacé qu'il ne lui dise pas tout de suite ? En quoi cela change quelque chose ?

    « Hey ! Attends, attends ! »

    Sa poitrine se lacère quand il sent la tristesse envahir son vis-à-vis. Le soldat se place devant le cadet pour lui barrer la route, désireux de savoir ce qui s'est mal passé pour qu'ils en arrivent à là. Il est troublé par les larmes qu'il aperçoit sur le visage en face. C'est l'une des premières fois -si ce n'est la première fois- qu'il le voit pleurer. Et la vision est désagréable. Elle fait mal. L'air orgueilleux qu'il arborait alors s'efface ; il est désormais inquiet et perturbé.

    « Pourquoi tu te mets en colère ? Qu'est-ce que j'ai fait ? »

    Samaël n'a pas envie qu'il démissionne ou qu'il parte du Centre. Il n'a pas envie qu'il s'éloigne. Qu'il s'éloigne de lui. Mais il cherche à comprendre en quoi sa faute fut si grave.

    « J'ai juste été là quand tu en avais besoin. En quoi c'est un problème ? »

    Son erreur a sans doute été d'un peu trop aimer les petites attentions qu'il recevait ici et là. Il savait qu'en se dévoilant, elles cesseraient d'exister. Egoïstement, il n'avait pas envie que ça s'arrête ; mais à trop faire durer l'illusion, il n'allait faire que blesser l'autre davantage, et ça, il le supportait encore moins.

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    Il ne sait pas vraiment où il s'en va, mais tout est mieux qu'ici. Et lorsque l'autre se met à nouveau en travers de son chemin, il est accueilli par des grognements qui ne sont plus retenus, en dépit des tremblements dans ses bras et de la rougeur douloureuse dans ses yeux. Les crocs dehors, il serait même prêt à mordre.
    Et pourtant, il ne comprend pas. Il semble paniquer et réaliser qu'il est parfaitement sérieux, semble sincèrement confus et si la vision lui évoquerait d'ordinaire de l'empathie, il les accueille à la place par un regard colérique et rancunier. Il proteste, s'indigne. Il ne comprend pas et l'omission bien volontaire qu'il fait soulève un sentiment chaud et glacé dans ses tripes. Sa queue se serre et s'enroule si fortement contre sa jambe qu'elle finirait presque par y laisser des traces. La vague remonte jusqu'à quitter ses lèvres dans une vocifération furieuse.

    « Tu m'as menti ! »

    L'offense est bien la pire parmi toutes celles qui auraient pu être faites. Rien que la pensée lui lacère le ventre et inonde sa poitrine d'une bile nauséabonde. Elle vient faire vaciller ses certitudes, fait plonger ses pensées dans une boue noire et épaisse, une mélasse de peur et de peine qui l'étouffe et se noue dans sa gorge. Ses yeux se baissent. Ses épaules tremblent toujours.

    « Parce que... Parce que c'était pratique pour toi. Tu n'as pas... Tu n'as pas le droit de faire ça. »

    Pas toi.
    C'est peut-être la seule chose qu'il ne pouvait tolérer de sa part : tout le reste n'était qu'anecdote. Sa voix titube. On est bien loin du dragon imposant et froid qui s'est montré devant lui pendant des semaines. C'était bien pratique, il faut dire, et il mourrait d'envie, à l'heure actuelle, de se réfugier derrière ses écailles pour ne plus être vu.

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    Les grognements qu'il entend chez l'autre ne lui font pas peur mais le rendent plus confus encore. Il sent bien qu'il l'a contrarié mais il ne voit pas ce qui a tant gêné son complice. D'ordinaire, ils ne se prennent pas la tête. Ils n'ont toutefois jamais dépassé une certaine limite jusqu'à très récemment. Mais s'approcher de la frontière n'embêtait pas plus Samaël que ça. Au contraire, il était plutôt satisfait de voir qu'ils semblaient se comprendre de plus en plus, s'ouvrir aussi de plus en plus. Il craint aujourd'hui de s'être trompé ou que ça n'ait été senti que dans un seul sens.
    Le rouquin pensait sincèrement que ce n'était pas si grave qu'il ait "menti" sur ce qu'il juge être un petit détail. Certes, il comprend que ça soit un peu frustrant, mais il ne voit pas pourquoi c'est si important. Il ne s'offusque pas, pourtant. Natsume a l'air vraiment blessé et contrarié : il doit avoir ses raisons de l'être. L'Enodril ne pouvait pas imaginer non plus comme ça allait tenir l'autre à cœur, comme s'il avait vraiment fait une offense. Et quelque part, il sent, là, qu'en dépit de la colère il y a quelque chose. Un lien entre eux qu'il ne soupçonnait pas mais qui était sans doute plus fort qu'il aurait pu le penser. Il se serait attardé sur ce détail si c'était le moment, mais il veut avant tout mettre les choses en clair quand il semble saisir le véritable problème.

    « Je... Je ne le pensais pas comme ça. »

    On ne peut pas dire que c'était par praticité.
    Il aimait bien l'attention, oui, mais il n'aurait pas invoqué un côté "pratique" en soi. Le dragon le dit comme s'il s'était servi de lui : mais ça n'a jamais été l'intention de l'animorphe : du moins, pas quand il allait le voir. Il n'a plus envie de se "servir" de lui depuis un bail, en fait.
    Comment lui faire comprendre ?

    « Ecoute, j'avais l'intention de te le dire. Dès le premier soir. »

    Il s'était dit que ça serait plus juste pour lui. Qu'il méritait de savoir la vérité. Le fait de ne pas lui dévoiler sa forme n'était pas un crime, mais...
    ... Mais j'avais une information qu'il ne possédait pas. Est-ce que ça suffit pour dire que je l'ai trompé, même si c'était sans le vouloir ?..
    Le parallèle est fait avec ce qu'il a appris du magimorphe. Lui non plus, après tout, ne savait pas que le dragon qu'il avait hébergé était à moitié humain.

    « Mais... Mais je me suis rendu compte après coup que c'était pas vraiment de moi, dont tu avais besoin. J'allais pas faire durer ça éternellement non plus. »

    Son ton s'adoucit, même si la réalisation en soi le peine un peu. Lui, il a besoin de Natsume ; mais il n'a pas l'impression que l'inverse soit vrai.
    Pourquoi ça me rend triste, d'ailleurs.
    Sur le moment, il n'avait pas eu le cœur à briser les rêves du hérissé en lui avouant. Cela semblait lui faire tellement plaisir de voir cet animal près de lui pour le réconforter, et il avait été si tendre à son égard que c'était lui, qui avait eu l'impression de rêver.

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    Il devrait le pousser et partir. Ce serait facile car il a la conviction que l'autre n'irait pas jusqu'à le retenir physiquement ; il a, quelque part, toujours assez confiance en lui pour le supposer, du moins. Les griffes serrées dans sa paume, il ne sait toutefois pas pourquoi il continue de l'écouter, ou pourquoi ses pieds refusent de bouger. Son regard reste dur mais il est humide, rouge. Les mots parviennent à ses oreilles mais ils sont confus, peu clair. C'est un mélange de surprise et de confusion qui passe par ses yeux face à ce qu'il entend et ne saisit pas.

    « Quoi... ? »

    Besoin de... ?
    Il est perdu. Sa colère laisse temporairement place à de la confusion. Il ne comprend pas de quoi il parle, soudainement. Il ne bouge plus, ne parle plus. Il a l'impression d'avoir raté quelque chose.

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    Son rythme cardiaque s'affole. Il doit trouver un moyen de le retenir. Il espère, au moins, que ce n'est pas trop tard pour le faire changer d'avis. Pourquoi démissionnerait-il juste pour ça ?
    Est-ce que je compte pour lui... à ce point ?
    Cela l'étonnerait. Et pourtant, soit il a sous-estimé son impact sur le natif, soit ce dernier est sujet à la démesure ; mais le second trait ne lui est pas familier alors il l'écarte d'office. Il préfère, toutefois, ne pas penser à ce que ça peut vouloir dire. Ne pas élever ses espoirs trop haut, au risque de retomber plus lourdement encore. Le magimorphe ne comprend pas ce qu'il veut dire. Peu importe. Ce n'est pas ça le plus important aux yeux du rouquin, qui laisse ses yeux se poser sur lui avec cette fois-ci une supplication dans le fond de ses prunelles, même s'il ne le retient pas encore par le toucher.

    « Ne pars pas. S'il te plaît. »

    Il croyait ne pas -ou ne plus- avoir de peur. Finalement, il en a peut-être trouvé une.

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    C'est étrange. Son comportement est étrange. Il l'est depuis un moment d'ailleurs, mais cela ne lui a jamais semblé aussi vrai que maintenant. Il lui était déjà arrivé de se dire que quelque chose avait changé, mais il n'avait jamais su dire quoi. Il serait tout autant incapable de le faire maintenant ; mais c'est comme si cela le heurtait soudainement, comme un choc à sa perception de la réalité. La gorge nouée devant la supplication que lui fait l'autre, il reste immobile, comme sonné, le regard baissé.
    Il ne bouge plus, mais il y a une lourdeur dans sa poitrine qui refuse de s'effacer. Une peine sourde. Il ne comprend pas vraiment pourquoi on peut vouloir à ce point sa présence, pourquoi on peut le lui demander comme si il s'agissait d'un besoin. Ça n'a pas vraiment de sens, mais c'est ce qu'il voit sur le moment et c'est comme si son esprit refusait de le comprendre. Il est fatigué, aussi, quelque part, de tenir son image et de la maintenir ; mais elle s'est tellement effritée qu'il ne voit pas comment revenir en arrière.
    Mais, pourtant, il ne bouge pas. Il ne croit pas en avoir envie ; mais il serait incapable, toutefois, de trouver ce qu'il va faire maintenant.

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    Immobile, le magimorphe baisse son regard. Aucune réponse. Bon signe ? Mauvais signe ? Il l'ignore. Si la réponse ne lui est pas favorable, il préfère ne pas la connaître. Ou peut-être que l'Eossien ne sait pas quoi dire. Peut-être qu'il est perdu. Au moins, il n'essaye plus de s'en aller, pour l'instant ; et c'est déjà un signe qu'il y a quelque chose qui lui donne, tout de même, envie de demeurer ici. Ils restent un instant comme ça, dans le silence. L'empereur attend qu'il dise quelque chose, mais il se dit qu'il devra patienter longtemps. Il doit l'aider à éclaircir ses idées.
    Lentement, avec hésitation, la main de l'Altissien vient chercher celle du hérissé. Sa poitrine bat à nouveau la chamade. De nervosité, mais d'autres choses également. Il sent une tension mais il n'y a pas, pour le moment, de rejet.

    « Je suis désolé si je t'ai blessé. »

    Sam a du mal à comprendre ; il n'est pas très malin. Mais il veut essayer, et au moins il a bien constaté une chose : l'autre a été vexé. Et s'il ne saisit pas encore tout à fait la réaction, il peut au moins lui partager ses sentiments.
    En douceur, ses doigts serrent un peu cette paume pour rapprocher le corps du sien. Son bras libre vient entourer le mage pour l'enlacer. Il y avait longtemps, bien longtemps, qu'il n'avait pas fait ça. Mais l'odeur est chaude, rassurante. Elle l'enivre. Depuis quand aime-t-il autant la sentir ? Capricieux, il se permet une nouvelle demande. Il ne devrait pas abuser, mais s'il y en a une qui devrait rester parmi toutes, c'est celle-là, qu'il prononce comme un murmure.

    « Reste avec moi. »

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    Qu'est-il supposé faire, maintenant ? Il n'a aucune certitude, aucun réflexe tout prêt. C'est tellement étrange qu'on insiste autant pour le garder quelque part qu'il est comme bloqué, sur le moment. Ultimement, une affection aussi claire et aussi sincère le désarçonne, lui fait perdre ses moyens. C'est comme toucher des flammes brûlantes avec une main givrée. Comme cette main qui vient chercher la sienne ; un contact superficiel et simple qui lui donne pourtant la sensation d'avoir été électrisé. Ses épaules se haussent mais il ne recule pas, les yeux écarquillés et le regard fixé sur cette paume qui est venue chercher la sienne. D'ordinaire, les mains font mal. Celle-là en serait capable ; il l'a vu à de nombreuses reprises, mais étonnamment, c'est bien celle qui se montre la plus douce.
    Sa gorge se noue à nouveau devant les excuses qui lui sont faites. Il relève soudainement la tête, les yeux ouverts de surprise mais toujours rouges d'émotion. Ça non plus, il ne l'entend pas, d'ordinaire.   Alors lorsque que l'autre tire légèrement contre sa paume pour le rapprocher et enserrer sa taille de son bras, Natsume ne s'éloigne pas. Son cœur vient tambouriner dans sa cage thoracique alors que son visage se retrouve contre celle de son camarade. Il est même capable d'entendre le sien, d'ici. L'afflux d'odeur douce et de chaleur tendre viennent soulever sa poitrine dans une vague d'émotion qui humidifie encore davantage ses yeux. Il croit se souvenir, vaguement, de la dernière fois que quelqu'un l'a pris ainsi contre lui. Elle n'est plus là pour le faire, maintenant, mais la similarité de cette affection tendre lui saute à la gorge. Le sentiment gonfle dans sa poitrine jusqu'à devenir presque étouffant, et lorsque la demande de Samaël parvient à ses oreilles, c'est la digue qui lâche.
    Les pleurs sont ridicules et embarrassants, mais il n'arrive plus vraiment à les contenir. Ils sont restés trop longtemps étouffés et la douceur dont on fait preuve envers lui ont effrité les barreaux de leur cage. Sa main libre vient s'accrocher au tissu de son haut, comme si il avait besoin d'y trouver une ancre. Il n'a pas envie de partir. Même avant, même dans la colère, il ne le voulait pas vraiment ; mais il ne comprenait pas, jusqu'à maintenant, pourquoi on pouvait vouloir de lui, matériellement.
    Petit à petit, il commence à comprendre qu'il n'y en a pas forcément.

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    Les pleurs agitent le corps du dragon avant que ce dernier cesse de les retenir. Les larmes se déversent en rafale comme si elles n'attendaient que l'abaissement du barrage pour s'échapper. Le son n'est pas forcément agréable à entendre car cela le peine de le voir dans cet état, mais il laisse cette tristesse et cette fatigue partir, jusqu'à ce que ses yeux en aient assez d'être humides. C'est encore très inhabituel de le voir ainsi. De jour en jour, la forteresse s'effondre un peu plus, et le soldat se rapproche progressivement du cœur. La barrière casse, et le magimorphe se fragilise avec elle. Se rend plus vulnérable en sa présence. La glace fond mais se relève aussitôt quand c'est quelqu'un d'autre. Le masque sera peut-être à nouveau là le lendemain ou aux prochaines sorties publiques, mais pour l'heure, il le lui a enlevé afin qu'il se montre au naturel, dans sa forme la plus faible. Lorsque sa main vient agripper le haut de son ami, celui-ci le serre un peu plus contre sa poitrine. Il n'a pas envie de partir, ni de le relâcher ; mais au moins, il est soulagé. L'Eossien ne s'en ira pas.
    Lorsque Natsume n'a plus de larmes à couler, ils rentrent progressivement dans le Centre. La main qu'il lui a prise n'a pas bougé de sa position ; il la tient toujours même quand ils marchent dans le bâtiment. Le rouquin n'est plus roi ; il a laissé cette place au silence. Au moins jusqu'à ce qu'ils atteignent la chambre où séjourne Natsume depuis le début de sa convalescence.

    « Je ne vais plus venir par surprise, si tu n'en as pas envie. »

    Pas de la manière dont le chien avait l'habitude, en tout cas.

    « Mais ma porte reste toujours ouverte en cas de besoin. »

    A contrecœur, il lâche sa main, perdant la chaleur qui allait avec.

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    Il ne saurait dire combien de temps passe. Peut-être trop, mais ses pensées sont trop loin pour qu'il s'en préoccupe plus que ça. Il reste un temps comme ça, calé contre sa poitrine, la tête embourbée dans une chaleur tendre qu'il n'avait pas connu depuis trop longtemps. Il faudra bientôt qu'il s'arrête et qu'il reprenne son rôle ordinaire ; mais pour l'instant, il ne peut pas, et il ne veut pas, à vrai dire. Aussi égoïste que ce soit, il veut rester encore un peu.
    Finalement, les larmes se calment, enfin. Sa respiration s'est tranquillisée, il reprend son calme. Il ne parle pas mais n'éloigne pas sa main de celle qui la tient, quand bien même cela a peut-être quelque chose de saugrenu. Ce n'est pas désagréable. Il sait pourtant qu'il n'en supporterait pas une autre, mais celle-ci le rassure, d'une certaine manière.
    Et lorsqu'ils arrivent devant la porte de sa chambre, c'est avec un sentiment de pincement de la poitrine qu'il la sent s'éloigner. Son regard se relève vers le visage de l'altissien, observe son visage et la douceur que prennent ses traits quand il lui parle. Il veut le mettre à l'aise mais pourtant, le malaise se noue dans le ventre de Natsume. Maladroitement, le dragon revient chercher sa main avec délicatesse et une incertitude à peine cachée.

    « Tu... »

    Le regard baissé, il hésite, a du mal, pourtant, à s'exprimer. Ce n'est ni simple ni évident, et cela ressemble dangereusement à une limite tracée quelque part, qu'il s'apprête pourtant à approcher sans savoir si il peut le faire.

    « … Peux rester ? »

    Une question qu'il se reproche dès qu'il la pose, mais qui le démange, dans le fond. Ce n'était pas tant d'un animal de compagnie, qu'il avait besoin ; c'était de pouvoir être lui-même. Progressivement, il se rend compte qu'il peut l'être. Et que, peut-être, il préfère cette présence-là.

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    Sans qu'il ne l'ait prévu, la main qu'il venait de quitter revient la chercher aussitôt. Ce geste bien que simple ravive une chaleur au sein de sa poitrine que la demande suivante du dragon accentue. Heureusement que le regard de l'éoniste est baissé car ses joues reprennent de vives couleurs. Il n'avait déjà pas envie de partir ; alors, encore moins avec ces yeux là, il ne peut décemment pas refuser.

    « Bien sûr. »

    Il doit cacher cette petite satisfaction qu'il ressent à l'idée de pouvoir rester cette nuit aux côtés du mage. Un sourire doux aux lèvres, il serre un peu plus les doigts qu'il a retrouvé avant d'ouvrir la porte pour qu'ils entrent tous les deux dans la chambre. L'Enodril enlève les vêtements non nécessaires avant de se glisser dans le lit et de faire une place au natif à côté de lui. Comme si c'était naturel, Samaël se montre plus audacieux encore et entoure à nouveau le corps du magimorphe avec ses bras. Sa poitrine bat plus fortement encore, mais il l'ignore pour se concentrer sur les cheveux qui caressent son visage. D'un geste lent et tendre, il dégage quelques mèches hérissées pour caresser la joue de son acolyte. Il ignore depuis quand il s'est montré aussi tactile avec lui, mais il commence de plus en plus à apprécier cette forme humanoïde par rapport à l'autre, finalement.

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    Il se montre capricieux, il s'en rend bien compte. C'est nouveau, également, pour lui, de réclamer directement quelque chose ou de se permettre ce genre de demande. Il ne prend pas beaucoup de risques, néanmoins ; il se doutait bien que l'autre accepterait, dans le fond, mais ses joues prennent tout de même des couleurs lorsqu'il accepte volontiers.
    Il se glisse finalement dans le lit à la suite de son vis-à-vis, au départ sans y penser plus que ça.  Après tout, ils avaient déjà dormi plusieurs nuits ensemble, alors cela n'aurait dû avoir rien de différent ; du moins, c'était la théorie qu'il avait. Au début.
    … Il est plus grand que le chien.
    L'observation est bien stupide mais elle le prend au dépourvu, presque autant que les bras qui se referment autour de sa taille et viennent le rapprocher du corps non loin du sien. Les yeux ouverts de surprise face à cette proximité qui se rapproche pourtant fortement de celle qu'ils avaient dans les jardins, il ne bouge pas au début, le visage rosi par la vague de chaud qui passe de ses pieds à ses joues. Peut-être est-ce un peu différent, finalement, de dormir avec un canidé ; et si il n'est pas mal à l'aise, c'est plutôt qu'il ne s'attendait pas à ce qu'une telle chaleur fourmille dans sa poitrine.
    Encore maintenant, il oublie que dans ce corps, son vis-à-vis ne lui arrive plus au poitrail. Qu'il ne peut plus vraiment le cacher derrière ses ailes et qu'au contraire, c'est lui qui a la sensation d'être comme enveloppé par les bras de son allié. La sensation est chaleureuse mais fait fourmiller un peu de nervosité dans son ventre, comme la main qui descend contre son visage pour toucher des cheveux et caresser sa joue. Le toucher, tendre et doux, fait pourtant bondir son cœur dans sa poitrine. Il est inhabituel, mais désiré en même temps. Il y a un peu de curiosité, quelque part, face à ce qu'il n'a que peu connu.
    Malgré la fébrilité qui fourmille en lui, les yeux fermés, son visage s'incline contre la main qui est venue le caresser pour la laisser prendre plus de place. Les pleurs et l'émotion ont creusé une telle envie d'attention en lui que l'autre comble si bien qu'il ne peut pas s'empêcher, à moitié consciemment, d'en profiter un peu. Un ronronnement sourd le quitte, et il ne le réalise pas tout de suite au début ; pas, du moins, avant qu'il ne devienne bien plus fort et qu'il ne le tire, même temporairement, un peu plus loin de sa torpeur.
    C'est moi qui...
    Ses yeux se rouvrent et ses joues se parent d'un rouge intense. Son regard dévie mais il ne bouge pas. Malgré ses efforts, le ronronnement ne cesse pas. Ce n'est pas tant ça qui le rend le plus, nerveux, pourtant ; c'est, plutôt, cette sensation qu'il se montre ce soir sous sa forme la plus sincère devant son allié et qu'il est fébrile, quelque part, de sa réaction.

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    Un autre que lui n'aurait pu se permettre de toucher le dragon ainsi sans recevoir en retour une morsure bien placée. Au lieu de le rejeter, toutefois, le magimorphe approuve au contraire ce contact et va même jusqu'à la quémander en silence lorsqu'il dirige sa joue vers cette paume qui la caressait. L'air plus paisible qu'il arbore rassure l'Enodril dont le sourire s'attendrit. A sa grande surprise, c'est un ronronnement qui lui répond, sortant du corps de l'Eossien. Faible au départ, c'est ensuite comme s'il avait contre lui un véritable félin. Embarrassé, l'éoniste écarquille les yeux mais ça ne dérange pas outre mesure le plus grand qui s'immobilise brièvement, curieux, avant de glousser d'amusement.

    « Je savais pas que tu pouvais ronronner. C'est plutôt mignon. »

    La grosse bête à écailles qui faisait deux fois sa taille lui semble encore plus loin maintenant qu'il voit comme il est en vérité assez vulnérable, à la fois sous cette forme et à la fois quand il veut bien s'ouvrir à autrui. Autrui signifiant surtout l'Altissien. Ce dernier ne le dira pas mais il est flatté qu'il puisse autant se confier à lui, au point où il ronronne même sous son toucher. Ce ne sont pourtant que de simples caresses. Pour l'Enodril, cela confirme toutefois quelque chose : que le magimorph est en manque d'attention et que, au fond, il ne demandait que ça, d'avoir un peu d'affection. Il continue alors avec douceur à toucher son visage, jusqu'à glisser distraitement dans ses cheveux. Et c'est quand il l'a comme ça, en face de lui, et qu'il se rend compte de la peur qu'il a eu en le voyant s'en aller, qu'il se rend compte qu'il n'aurait vraiment jamais pu le voir partir, dans tous les sens du terme. Sa voix flotte dans la nuit, au sein de cette pièce où il n'y a aucun bruit. Il n'a pas peur qu'on les entende car de toute façon le Centre est endormi à cette heure-ci, et pourtant sa voix se fait plus basse que d'ordinaire.

    « Je t'ai peut-être menti sur une dernière chose. »

    Une chose moins "grave", cependant. Quoique, ça aurait pu être problématique si Natsume avait insisté, mais comme il semble avoir changé d'avis, le militaire ose l'avouer.

    « Quand je te disais que tu pouvais me demander ce que tu voulais... »

    Le hérissé, pendant longtemps, n'avait exprimé aucun souhait particulier. C'est le rouquin qui avait tenu à lui offrir quelque chose à la hauteur de l'aide qu'il lui a apporté. Et par plaisir, aussi, il voulait le récompenser.

    « Je sais que... te tuer... J'en aurais été incapable. »

    Il a été soulagé lorsque le couronnement avait pris fin et que l'autre ne lui avait pas reparlé du reste. C'est que quand il disait vouloir assister au changement du monde prévu par le nouveau roi, il le pensait, et ça avait été une pensée rassurante. Samaël a voulu alors tout faire pour ne pas lui avoir fait regretter d'être resté en vie.

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    Le toucher est nouveau mais doux, et il a, instinctivement, la crainte d'être ridicule de l'apprécier. Alors il est nerveux de la réaction de son vis-à-vis, l'observant avec une légère appréhension pendant plusieurs secondes. Au contraire et à sa surprise, Samaël paraît au contraire... Amusé. Ses joues prennent davantage de couleurs au son de ses gloussements et à sa remarque, détournant le regard d'un air pseudo-vexé qui ne tromperait toutefois personne.
    Comment ça, 'mignon' ?!
    Le qualitatif est difficile à appréhender pour quelqu'un qui a toujours été plutôt vu comme un monstre imposant. Il sonnerait presque comme une moquerie, mais le magimorphe garde le bénéfice du doute. De doute façon, si il avait quoi que ce soit à dire, les mots meurent entre ses lèvres lorsqu'une main vient caresser ses cheveux. Un frisson léger descend dans son dos et et ses pensées, petit à petit, ralentissent pour se concentrer sur la tendresse à laquelle il a droit. Le contact est inhabituel, même entre eux. Ce soir est peut-être une exception, mais il la prend sans poser de questions et sans avoir envie de le faire. Il n'est pas du genre exigeant.

    Ses yeux se rouvrent lorsque l'autre lui confie avoir menti sur quelque chose, et sur le moment, il ne fait que rouvrir légèrement les yeux, s'attendant à une anecdote. Il est trop occupé à ronronner sous l'effet des caresses dans ses cheveux, à vrai dire. Tournant légèrement la tête sur le côté, il se force à être attentif même si ce n'est pas forcément évident. Oui, il lui avait promis 'tout ce qu'il voulait' ; un superlatif qui l'avait étonné, même à l'époque, d'autant plus qu'il n'en demandait pas tant. Il se rappelle bien, toutefois, avoir formulé une requête. Son expression s'assombrit et il baisse le regard sans un mot, soudainement moins à l'aise. Dans l'épuisement, la fatigue et l'exaspération, il avait souhaité que tout cesse. Le désirait-il encore maintenant... ? Non, pas autant. Il ne saurait expliquer exactement pourquoi, toutefois.

    L'aveu de l'altissien, néanmoins, lui fait redresser la tête avec surprise. Si il avait certes bien senti que l'autre n'était pas à l'aise avec sa requête à l'époque, il ne pensait pas que c'était une impossibilité complète. Déconcerté, son regard se fait pensif alors qu'il fixe un point invisible dans l'air, les rouages tournant doucement dans son esprit.
    Il aurait été incapable... De me tuer ?
    La notion lui paraît étonnante, quand il avait témoigné de l'aisance avec laquelle l'autre s'était déjà débarrassé de dizaines d'autres. Il a bien une hypothèse quant au pourquoi, néanmoins.
    Parce qu'il... ?
    Il n'ose pas la formuler pleinement. Ce serait bien arrogant de sa part, estime-t-il, mais la simple pensée vient empourprer ses joues et réchauffer tendrement sa poitrine. Silencieux pendant plusieurs secondes, il reprend finalement la parole avec lenteur.

    « J'avais... Accepté ton offre avec malhonnêteté. »

    Ou en tous cas, c'était comme ça qu'il l'avait vu à ce moment.

    « Je n'avais jamais eu l'intention de requérir quoi que ce soit, mais je ne souhaitais pas que tu le saches. »

    Son expression se fait désabusée. C'est assez pathétique, à vrai dire, quand il y repense ; c'était sans doute un peu pour cela, également, qu'il s'était tu à ce propos. Pas simplement par méfiance envers lui, même si cela avait joué. Quand il y repense, d'ailleurs, la situation n'a pas énormément changé à ce niveau.

    « Même maintenant... Je ne saurais pas quoi te demander. »

    Il se trouve bien ridicule. Il le réalise seulement maintenant ; mais on ne lui avait, jusqu'à présent, jamais vraiment appris à vouloir quelque chose par lui-même.

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    La main dans les cheveux hérissés n'a pas disparu. Même quand le dragon prend la parole, c'est avec attention que le chevalier l'écoute, ne se lassant pas d'entendre sa voix et de pouvoir le toucher. S'il n'y avait rien que le magimorphe désirait, il aurait pu très bien le dire, ça n'aurait rien changé. Ou peut-être lui pensait que ça allait changer quelque chose du point de vue de son partenaire de crime. Samaël est habitué à côtoyer des gens avare et envieux, alors se retrouver auprès de quelqu'un qui ne souhaite rien... C'est assez rare. Cela ne gênerait pas l'Enodril s'il n'avait pas envie de le voir heureux.

    « Il n'y a vraiment rien que tu veux ? »

    Cela l'arrangerait s'il pouvait payer la dette qu'il a envers lui ; mais il ne peut pas lui demander d'inventer n'importe quoi non plus.

    « Quelque chose que je pourrais réaliser et qui te ferait plaisir... Il n'y a rien qui te vient à l'esprit ? »

    Comme s'il avait peur de ne pas entende la réponse, sa tête se rapproche un peu de celle du natif, comme s'il avait besoin de voir son visage en détail. Les écailles sur son épiderme ont quelque chose de fascinant, quand il y pense. Il n'insistera pas plus si vraiment l'Eossien lui dit qu'il ne souhaite rien. Il ne va pas le forcer. Il est juste curieux et intéressé de découvrir peut-être des désirs enfouis chez l'autre, que le concerné ne soupçonne pas forcément dans la vie de tous les jours.

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    Ses pensées sont plus tranquilles. Il parle avec moins d'hésitation, moins de crainte, quelque part, que ses paroles soient mal accueillies. La main dans ses cheveux et la chaleur contre la sienne le tranquillisent et le détendent, le font se départir de ses pensées noires de tout à l'heure. En revanche, il ne peut pas s'empêcher de grimacer légèrement lorsque Samaël lui demande à nouveau ce qu'il pourrait désirer. Quelques petites choses, ici et là, mais rien qui ne satisferait probablement son allié. Il y pense, pense et repense, pourtant.
    Qu'est-ce qui me fait plaisir... ?
    Puis, soudainement, une pensée. Elle le prend au dépourvu et le fait cligner des yeux alors que l'autre s'est rapproché davantage de lui, car elle lui est venue tout naturellement. Mais ses traits, toutefois, se tournent dans une expression désabusée et fatiguée.

    « Je suis désolé. »

    Un mince sourire passe sur son visage alors qu'il relève le regard vers l'altissien. Dans ses yeux, quelques lueurs plus tranquilles et affectueuses passent, mais on pourrait presque y voir une excuse. Pour autant, il est certain de ce qu'il dit.

    « Je veux juste... Que tu sois heureux. »

    Cela n'a rien de bien glorieux, quelque part ; la personne qu'il était et qui désirait surtout le bonheur des autres le honnirait de préférer ainsi un seul être à la majorité. C'est, toutefois, la réalité.

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    Plein d'espoir, il se serait attendu, finalement, à ce que Natsume pense à quelque chose en particulier à ce moment-là qui lui serait revenu. Son visage se mue en une incompréhension visible au moment où l'Eossien s'excuse. Puis, avant même qu'il ait pu lui demander des détails, le Shimomura surenchérit. Et son aveu le rend aussitôt muet de toutes questions. Il écarquille les yeux, alors posés dans les siens, alors que ses quelques mots atteignent son cerveau. Son visage prend de vives couleurs, en même temps que sa poitrine s'emballe de nouveau.
    Il veut que je sois heureux. Alors... Je compte réellement pour lui.
    C'était pourtant évident d'un point de vue extérieur ; le dragon n'aurait pas demandé à n'importe qui de rester pour la nuit. Mais ça lui fait tellement plaisir de l'entendre... Et il a aussi du mal à le réaliser. C'est sans doute la première fois qu'on lui dit une chose comme ça depuis la mort de ses parents. Et ça commence à remonter à plusieurs années. Sans s'en rendre compte, son regard s'est humidifié. Mais il ne veut pas pleurer devant le magimorphe. Ses larmes se retiennent, et il les cache un peu plus quand il enfouit son visage dans le cou de l'éoniste. Ses bras autour de sa taille serrent un peu plus ce corps contre le sien, s'accrochant aux vêtements de son ami comme s'il avait peur que ce dernier s'envole. Le rouquin respire un bon coup, patiente jusqu'à ce que ses yeux sèchent un peu. Il hume cette odeur agréable contre lui, n'arrivant pas à s'en détacher.

    « Alors reste avec moi. Le plus longtemps possible. »

    Aux sons que produit son cœur, il sait qu'il est perdu. L'Eossien est bien plus important pour lui qu'il ne le pensait, mais ce n'est pas un problème. Ce n'est pas un problème car Natsume veut son bonheur, et qu'il ne pourra l'avoir que si celui-ci est à ses côtés.

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    Il ne sait pas quand exactement est-ce que son désir est passé d'une colère vengeresse à celui de faire en sorte que son allié soit satisfait. Il y a un moment maintenant, mais ce n'est rien de très précis. Pour autant, c'est si clair et si limpide qu'il ne voit pas de manière de le cacher ; mais il s'attendait, au mieux, à ce qu'on lui réponde par un soupir ou de l’exaspération. Pas nécessairement à ce qu'il...
    Il... Pleure ?
    L'idée ne devrait pas le surprendre à ce point, mais pourtant il cligne des yeux avec étonnement, dévisageant les traits de l'altissien qui se cache soudainement dans son cou pour qu'il ne puisse plus le faire. Il ne l'avait jamais vu jusqu'à maintenant, alors la surprise l'empêche de réagir sur le moment, même lorsque les bras de Samaël s'enserrent davantage autour de sa taille. Et à la demande qui lui est faite, son cœur reprend son rythme rapide dans sa poitrine.
    Pour ça, il faut que je... Reste ?
    Même lui ne peut pas ne pas comprendre l'insinuation, et elle l'inonde d'une chaleur intense et fourmillante, qui le rend bien timoré. Ses bras osent toutefois se relever pour venir se nouer autour du cou de l'autre. Il ne sait quoi dire ; pas grand chose, hormis tout ce qu'il peut.

    « Promis. »

    Il parle doucement, comme dans un chuchotement. Sa main droite remonte lentement vers la tête de l'épéiste, et, avec une légère hésitation, comme si il avait peur de franchir une ligne rouge, laisse sa paume se poser sur son crâne. Ses doigts glissent avec douceur dans ses cheveux, dans des mouvements de caresse timides qui ne sont, en soi, pas si différents de ceux qu'il effectuait il y a quelques jours sur le canidé qui sommeillait contre lui.

    « C'est doux aussi, sous cette forme. »

    Il marmonne distraitement, sans vraiment faire attention. Probablement que le choc de tout à l'heure lui a retiré son filtre ordinaire, au moins pour quelques heures. Mais il s'agissait vraiment de la première chose qu'il avait pensé sur le moment.

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    Il lui promet. A ses yeux, ça vaut toutes les couronnes du monde, car il sait comme pour Natsume, ces paroles sont précieuses, et qu'il les tiendra. Lui qui voulait en finir avec la vie, il est prêt à se réconcilier avec si cela permet le bonheur de son acolyte ; même si acolyte est désormais un mot bien faible pour les définir. L'Altissien sait qu'ils sont un peu plus que ça, car il n'a pas de lien plus fort avec d'autres. Cela lui fait juste plaisir que le hérissé consente à ne plus se suicider pour rester avec lui. Alors cette promesse le tranquillise assez pour que son corps entre dans un état de relaxation avancé ; tout comme cette main qui glisse contre ses cheveux et qui remuerait sa queue de chien si elle était sortie. Son visage réchauffe encore au commentaire du mage. Il est plutôt fier de sa fourrure, il est vrai. Ses longs poils ont une douceur qu'il n'ignore pas. Alors le compliment est plus qu'honorable, et fait dessiner sur son visage un sourire des plus tendres et flattés.

    Mais il ne répond pas. Il n'y a pas grand chose de plus à rajouter. Il se contente de se caler un peu plus confortablement contre l'Eossien, surpris d'à quel point il est bien, auprès de lui. Ses yeux se ferment finalement, et il se laisse bercer par cette douceur et cette chaleur dont il ignorait jusque là à quel point ça pouvait être agréable. Le sommeil le gagne au bout de plusieurs minutes, et le réveille sera tout aussi difficile quand il faudra quitter ces bras chauds et accueillants qui invitent à la paresse. Mais si ça ne dérange pas le hérissé, il y aura d'autres nuits en sa compagnie, où il le rejoindra dans son lit ; car après ça, le sien lui semblera bien vide et bien froid. Surtout quand le dragon fait une très bonne peluche contre laquelle dormir.

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