Bad dragon

La langue sur son érection est chaude et enveloppe sa chair sensible, l'encourageant dans ses mouvements de bassin qu'il exécute alors qu'il bouge davantage les hanches. Deux doigts entre les fesses, il les fait bouger en rythme avec les coups humides qu'il reçoit sur son membre dur. Et s'il a envie de rejeter sa tête en arrière pour la reposer contre les oreillers, il est aussi terriblement désireux de voir en même temps la tête de son amant s'occuper de lui, le flattant d'autant plus d'avoir cette assurance qu'il ne rêve pas et que ses fantasmes sont devenus réalités. Il n'aurait rien dit si l'autre avait préféré ne pas mêler sa forme draconique à ce genre de situation, mais il est bien trop content de pouvoir en profiter et ça doit se sentir dans la gueule de son compagnon. Ce dernier, comme toujours, s'applique tant et si bien que ses reins, brûlants, sont sur le point de lâcher. De lui-même, il soulève son postérieur pour mieux le baisser ensuite et faire des mouvements de haut en bas pour suivre la langue qui lui procure tant de plaisir. Il va de plus en plus vite en suivant cette envie de plus en plus pressante qui menace d'éclater d'un instant à l'autre tant c'est agréable.

« Ah.. Aah !.. »

Puis, enfin, il sent l'extase arriver alors que la langue du dragon ne cesse de le caresser. Il se sent jouir entre ces crocs qui pourraient l'emporter s'il ne faisait pas attention, mais sur le moment, le danger potentiel est inexistant dans son esprit et ne reste plus que cette humidité aux sensations délicieuses. Alors qu'il finit de jouir, son corps se redresse finalement, s'appuyant sur ses coudes, et son regard fiévreux se pose sur la créature écailleuse.

« Ça c'est un bon dragon. »

Sourire satisfait aux lèvres, il caresse la tête du reptile pour le remercier d'avoir accepté son caprice. Mais l'érection du dragon qui est revenue encore plus visible que tout à l'heure ne passe pas inaperçue. Une expression luxurieuse au visage.

« Natsume... J'ai envie... »

Ses joues sont rouges mais il sait très bien ce qu'il veut. L'animorphe se retourne alors pour se retrouver à quatre pattes, avant de montrer son postérieur à son amant et d'écarter ses fesses pour dévoiler un trou qu'il ne demande qu'à remplir.

« Je veux que tu me prennes sous cette forme. »

Ce fantasme-là aussi, il était revenu souvent. Bien sûr, il ne forcera pas l'autre, mais il aimerait bien, une fois de plus qu'il accepte cette requête quelque peu singulière.

Ce qu'ils font est un peu risqué et il en a bien conscience. C'est bien pour ça qu'il se montre aussi lent, doux et précautionneux que possible. Il laisse à son partenaire le loisir de bouger comme il le sent, puisque le dragon ne ressent aucun inconfort avec la taille de sa gueule. Tout au plus ronronne-t-il d'amusement en sentant le sexe durci de son amant se glisser plus rapidement contre sa langue qui l'enveloppe chaudement. Cela le flatte, de voir son partenaire si désireux et si envieux ; et une pression chaude lui prend le creux des reins à chaque gémissement satisfait qui arrive à ses oreilles. Un léger inconfort le fait bouger du bassin, se frottant distraitement contre les oreillers sans vraiment y penser. Comme d'ordinaire, voir l'autre prendre du plaisir tend à lui donner chaud, également, encore plus dans son état actuel. Docile comme tout, il écarte la gueule et ne bouge pas en sentant son partenaire aller plus vite et plus fortement ; et lorsqu'il finit par jouir entre ses crocs, le dragon ne retient pas un ronronnement et une mine satisfaite.

Des fluides coulent dans sa gueule mais il les nettoie diligemment, dans un quasi réflexe né de l'habitude. Ses ronronnements se font plus graves lorsqu'une main vient caresser sa tête pour le remercier, quand bien même ses écailles tendent à rougir face aux félicitations qu'il reçoit. Ses jambes se resserrent un peu alors que quelques palpitations agitent sa propre érection. C'est un peu pénible, mais au moins, c'est bien plus supportable que tout à l'heure.

Il se serait attendu à ce qu'ils s'arrêtent, d'ailleurs, après cela. Il s'apprêtait à reprendre sa forme humaine avant que Samaël ne l'interrompe par une demande incomplète. Les sourcils haussés, devenu curieux, le dragon l'observe sans un mot.
Il ne s'attendait certainement pas à le voir se mettre à quatre pattes devant lui, ni à ce qu'il lui expose ainsi son orifice et son désir d'être pris. Immédiatement, le rouge et la chaleur montent aux joues du dragon qui s'étouffe de surprise, les yeux écarquillés.

"Tu... Mais... "

Malgré lui, pourtant, son érection raide palpite à ces mots et son regard peine à quitter les fesses qui lui sont présentées, presque offertes sur un plateau d'argent. Comme hypnotisé, le dragon ravale lourdement sa salive, sentant des picotements chauds bourdonner dans son bassin à l'idée. Quand bien même des protestations inquiètes voudraient se former chez lui, quand bien même il se préoccupe de blesser son amant, le désir évident chez ce dernier lui brouille les pensées.
Très vite, son imagination prend le relai. Il s'imagine déjà en lui, se voit déjà se glisser entre ses reins et s'enfoncer dans son corps. Le prendre et l'entendre crier, peut-être en profiter pour jouer un peu avec lui comme son amant s'amuse à le faire d'ordinaire. Ses joues rougissent et son regard se teint d'une fièvre timide, mais ses pensées sont loin d'être pures et il ignore à quel point ses chaleurs en sont la cause. Par réflexe, il fait un pas vers l'avant. Sa respiration s'est fait un peu plus courte, son rythme cardiaque plus rapide.

Son corps se place au dessus de celui de l'animorphe, le surmonte de tout son poids et de sa taille. Des ronronnements plus graves et rauques lui échappent, sa gueule se glisse contre le dos de son amant. Sa langue passe le long de sa colonne vertébrale, vient s'apposer contre son cou. Il écarte les pattes et son bassin vient légèrement surplomber le fessier qui lui est présenté. L'excitation a pris le relai ; son membre raide se glisse entre les fesses de l'altissien et le dragon esquisse quelques lents mouvements. De courts grognements le quittent, dans un mélange de soulagement et de frustration tout à la fois. Il lui faut du contrôle pour ne pas le pénétrer d'un coup mais il se montre capricieux. Il veut un peu plus que ça.

".... Descends dessus, alors."

Sa gueule vient se poser non loin du visage de l'humain, le toise avec un léger rictus amusé et narquois. Dans le mouvement de ses jambes, il s'amuse à faire passer le bout de son gland contre l'orifice dans de très légers mouvements de va-et-vient, sans aller plus loin.

"Enfonce-toi jusqu'au bout et fais-moi plaisir."

Il profite largement de sa situation et il le sait très bien. Ce n'est pas tous les jours qu'il a le loisir de profiter un peu de la faiblesse de Samaël face à cette forme. C'est aussi, en réalité, une manière de s'assurer qu'il n'ira ni trop fort ni trop loin pour son corps par inadvertance. Au moins pour le moment. Peut-être aussi un peu par vengeance de toutes les fois où son partenaire a pu s'amuser à le tourmenter.

"Si tu es un bon garçon, je te prendrai aussi fort que tu le veux. "

Une promesse qu'il avait fort bien l'intention de tenir, en tous cas.

Une part de lui s'attendait à recevoir un refus. Du moins, à l'envisager. Les chances n'étaient pas minces, après tout, puisque la demande est un peu insolite. Le cœur battant, il retient donc son souffle mais pas son sourire satisfait en voyant que l'autre ne reprend pas forme humaine et en sentant une présence au-dessus de lui qui le surplombe de toute sa largeur. C'est bien l'une des rares fois où il se retrouve un peu intimidé par le dragon, mais ça ne fait que l'exciter davantage et le rendre plus pressé encore. Sa queue et sa langue humide qui passent sur son dos font dévaler des frissons sur son épiderme, se sentant tout à coup très petit face à la silhouette imposante qui se trouve derrière.

Lorsque l'érection du dragon s'approche de ses fesses pour les caresser tout d'abord, l'Altissien tressaute brièvement sous le coup de la surprise avant de se pencher davantage puis laisser les frottements se faire, se mordant la lèvre inférieure sous le coup du teasing, insupportable attente qui l'oblige à être docile et patienter que l'autre se décide. Mais en sentant ce membre dur rien que même en surface, cela ne le rend que plus désireux de l'avoir en lui. L'ordre qui lui est donné est également étonnant, par ailleurs. C'est assez inédit qu'il le commande ou lui donne des directives. Pour autant, il n'est pas opposé à ça ; bien au contraire. Il déglutit même lorsque le bout du sexe émet une pression contre l'entrée anale sans toutefois y rentrer. Quand il veut, l'Eossien est très doué pour le frustrer. Mais ça tombe bien, car lui fait plaisir est tout ce qu'il demande. Et qu'il ne demande qu'à mettre la récompense du dragon à exécution.

Avec obéissance, la poitrine s'emballant, l'Enodril, avec lenteur, descend sur la verge qui lui est présentée. Sa prise sur les oreillers se fait alors si forte qu'ils finissent par se déchirer, tandis qu'il laisse échapper un long gémissement de soulagement. Le membre est plus gros qu'il ne le pensait, mais aucune peur ne lui vient : au contraire, ça le satisfait amplement. Répondant à ce qui lui a été commandé, il s'enfonce le plus loin possible en luttant avec force contre son impatience qui ne veut ressentir que des coups puissants lui rentrer dedans. Ses parois s'écartent avec une aisance relativement déconcertante mais ça ne l'étonne guère personnellement : il l'avait tellement fantasmé qu'il était plus que prêt à essayer, et son corps en rêvait tout autant.

« Aah !.. J'en rêvais... »

Avec les muscles de son fessier, il resserre un petit l'emprise autour du sexe en lui, avant de se mettre à faire de lents mouvements de va-et-vient.

« C-... Comme ça ?.. Tu aimes ?.. »

Il ne peut s'empêcher, quand même, pendant ce temps de caresser les grosses pattes du reptile ou de glisser des baisers sur sa peau écailleuse et brûlante. Voir la tête du dragon satisfait ne fait que raviver la propre chaleur de son bassin, espérant ne pas être encore en train de faire un rêve plus que divin. Dans ces derniers, très souvent, il n'arrive en plus pas à aller jusqu'au bout, ce qui n'améliore pas sa frustration accumulée depuis des jours maintenant.

Cela fait quelques jours maintenant que son esprit se montre imaginatif et échauffé. Que des images ont eu le temps de monter à sa tête et qu'il a mariné en essayant de les chasser. Alors maintenant qu'il est poussé à les assouvir, il se permet plus de choses. Les chaleurs tendent à le rendre plus assertif, et il esquisse un rictus de satisfaction en voyant que son amant est loin d'être contre le fait de lui laisser mener l'échange. Des lueurs amusées et fières en l'observant, le dragon ronronne lorsque l'animorphe tend davantage son postérieur dans sa direction, visiblement quémandeur de sa présence en lui.
Il est beau, tout à coup, notre empereur.
Ou en tous cas, il est tout autre maintenant, sous lui, en train de se pousser contre sa verge pour la prendre en lui et leur offrir un peu de plaisir ardemment désiré. Le regard assombri par la fièvre, le reptile doit enfoncer ses griffes contre les coussins pour rester immobile alors que, bientôt, les parois chaudes et serrées de son partenaire viennent se refermer contre son érection. Un grognement rauque lui échappe, le fait souffler au sol plus lourdement. Le gémissement qui quitte Samaël manquerait de lui faire s'enfoncer tout à coup, sans plus attendre, si ce n'était pour le reste de sa prudence qui, toutefois, s'effrite de plus en plus. Le plaisir lui monte à la gueule comme une vague ardente. La respiration plus lente, le cœur battant dans sa poitrine, il ne retient pas un commentaire et un regard désireux.

« Bon garçon. »

Il y a quelque chose de satisfaisant tant physiquement que pour son orgueil à voir l'autre ainsi. Ses yeux suivent les mouvements du corps sous lui, se posent sur cette taille et ce fessier qui se pousse contre lui régulièrement. Son membre s'enfonce un peu plus, se glisse dans un corps chaud qu'il aimerait avoir encore plus loin. Ses griffes se referment contre les coussins. Le son des gémissements et des exclamations de l'altissien parviennent à ses oreilles, le tentent. Mais ce sont ses questions, surtout, qui font battre davantage son rythme cardiaque et palpiter son sexe en lui. Les baisers sur ses écailles l'échauffent. Le dragon laisse échapper un souffle rauque, la voix plus basse.

« Tu es tellement chaud... »

Bien trop. Beaucoup trop pour qu'il ne se montre raisonnable. Bien trop pour qu'il retienne le coup de hanche qui lui va soudainement, se glissant tout à coup aussi loin qu'il puisse le faire. Le plaisir éclate dans son bassin dans des étincelles brûlantes et il grogne avec satisfaction, les pensées s'échappant ailleurs. Le regard lascif, il laisse ses hanches effectuer quelques premiers roulements, dans des va-et-vient qu'il rend volontairement lents et langoureux. Il y a quelque chose en lui qui veut profiter, savourer. Comme on profiterait d'un repas rare et goûteux. Son bassin le brûle, son corps lui paraît s'être enflammée. Sa gueule se rapproche de l'altissien, ses crocs viennent mordiller son épaule.

« Tu aimes ça, que je me serve de toi ? »

Il le constate sans grande surprise, mais la constatation l'amuse. Le flatte, aussi. Voir Samaël s'abandonner ainsi contre lui quand il sait l'image qu'il renvoie à l'extérieur est tout aussi excitant que gratifiant. Assez, en tous cas, pour qu'il le gratifie d'une pénétration plus rude mais toujours lente, des ronronnements graves dans la gorge.

La voix rauque et puissante l'encourage. Le fait tendre les fesses encore un peu plus alors que le dragon consent à donner de lui-même des coups de rein, en y allant toutefois doucement. Il aime se sentir désiré, entendre que la chaleur de son corps fait du bien à son amant, et sentir jusque là les vibrations des ronronnements. Dans ces moments-là, il n'est plus empereur, ni chevalier, ni rien du tout si ce n'est l'esclave des désirs de son partenaire pour qui il se mettrait à genoux voir se coucherait au sol s'il le lui ordonnait. La question posée, il doute qu'elle en soit vraiment une car la réponse est pourtant évidente. Evidente mais il hoche tout de même de la tête, le regard de plus en plus fiévreux à son tour.

« J-J'aime quand tu te sers de moi. Quand tu fais de moi ce que tu veux. Je suis tout à toi, et... à toi seulement. »

Et il est, en même temps, si bien utilisé qu'il ne se défend pas vraiment. Il sent dans les mouvements en lui la puissance du dragon qui le domine. Pour une fois, il se soumet totalement à un "adversaire" qui le dépasse largement en taille. Dans sa cage, il trouvait déjà le reptile impressionnant, mais il était à présent désirable.
Bien plus vite qu'il ne l'aurait pensé, son érection revient d'ailleurs le narguer. Maladroitement, alors que la pénétration qu'on lui offre le fait gémir avec langueur, il vient se masturber en même temps, fermant parfois les yeux pour mieux savourer les sensations de plaisir qui lui traverse le bassin à chaque fois que son amant y revient.

« Vas-y plus fort... Sers-toi de moi encore. »

Il n'ose pas bouger lui-même son corps de peur de perturber la cadence, mais il fait de très légers mouvements pour accompagner le sexe de son mari et l'accompagner, ne voulant pas lui laisser tout le travail bien qu'il se laisse faire très volontiers.

Le dragon a beau être partiellement guidé par ses chaleurs, il n'empêche qu'il est tout à fait conscient de ce qu'il fait. Conscient des fantasmes de son partenaire et ce qui lui plaît, aussi, comme la manière qu'il a maintenant de le diriger et de lui parler. Ce n'est pas tant de le rendre obéissant et malléable qui lui plaît que de voir son amant fondre entre ses griffes et prendre un plaisir qu'il désirait depuis longtemps maintenant. Voir cette expression de satisfaction sur son visage, l'entendre geindre et gémir à chaque mouvement de ses hanches dans son corps. Face à cet aveu qu'il connaissait déjà, le magimorphe se contente de sourire légèrement ; ses crocs mordillent l'épaule qu'il tient.

Ses yeux suivent le mouvement du corps en dessous du sien et des mouvements qu'esquisse l'altissien pour faire rentrer sa verge dans son corps. Fasciné, il ne parle pas mais la supplication qui arrive à ses oreilles fait bouillir quelque chose dans son bassin. Son regard se relève sur le visage de son partenaire, sur son expression et le désir évident dans sa voix. Un frisson descend le long de son dos. C'est la main que ce dernier glisse contre son propre sexe, toutefois, qui attire son œil.
Ses hanches claquent tout à coup contre le corps en dessous du sien et il s'enfonce aussi loin que possible dans le corps qu'il pénètre. Assez fortement, au moins, pour surprendre son partenaire sous lui ; mais c'est sa queue qui vient chasser la main de ce dernier loin de son propre membre. Elle s'accompagne d'un grondement rauque.

« Non. »

Il accompagne sa négation par des pénétrations plus profondes, plus fortes. Dans des grognements satisfaits, le dragon vient poser un regard plus dur sur son amant, le ton empli d'une autorité sévère et rigide.

« Ne te touche pas. »

L'orifice serré autour de sa verge est délicieusement chaud. Des étincelles de plaisir y fourmillent un peu plus à chaque fois qu'il se glisse et qu'il se permet d'aller aussi loin que possible. Sa queue se noue autour des mains de l'animorphe et vient les positionner au dessus de sa tête.Ses mouvements sont devenus plus rudes, moins tendres. Il le prend avec une certaine férocité dans ses gestes, comme il sait que l'autre désire. Comme il a envie de le prendre.

« Je veux que tu jouisses seulement comme ça. »

Et puisqu'il ne peut pas exiger sans offrir en contrepartie, il bouge davantage, se permet d'aller plus vite. Le rythme n'a plus rien de lent, devient brutal. Sa respiration se fait plus courte, son cœur tambourine dans sa poitrine. Le dragon grogne et souffle, imprime des mouvements plus secs et plus puissants. L'orgasme n'est pas loin mais ses griffes se serrent contre les coussins. Pas tout de suite. Juste encore un peu ; le temps, au moins, de voir le visage de son amant durant l'extase.

Des sensations électriques le prennent d'un coup en sentant le corps de l'autre s'enfoncer soudainement dans le sien, jusqu'au bout. Sa main autour de son érection s'en éloigne avec la surprise, laissant la queue du dragon chasser sa paume qui devait le satisfaire. Le refus clair de son partenaire pour qu'il se touche en même temps le fait déglutir, trop peu habitué à recevoir de tels ordres de sa part. Cette voix rauque et puissante lui fait toutefois beaucoup trop d'effet pour qu'il ne se mette pas à obéir de façon très docile, comme le chien dont il partage l'animorphie. Les pénétrations plus brusques qui suivent le déconcentrent de telle sorte à ce qu'il n'arrive plus à penser à autre chose que cette verge qui fait des allers-retours en lui et augmente la chaleur de son bassin par les frictions ô combien plaisantes. Si Natsume ne veut pas qu'il se touche, il ne le fera pas, même si son membre rouge et durci en avait envie.

La queue du dragon retient ses mains comme s'il les enchaînait. Autre fantasme de l'Altissien qu'il n'a pas osé révéler à son amant, bien que ce dernier semble bien savoir ce qui l'excite. Son corps est obligé de se pencher un peu plus contre les oreillers, relevant son postérieur vers le haut afin que le reptile puisse s'en donner à cœur joie pour le pénétrer en délaissant la douceur. Mais si les gestes sont moins tendres, ce n'est pas pour déplaire au monarque qui se laisse complètement faire, à la merci du dragon qui le domine. Impossible de retenir les gémissements qui s'échappent de sa gorge de manière sonore à présent, tant il se sent submergé par les sensations chaudes et plaisantes qui le parcourent entre ses reins.

« N-Natsume... Je... Ah !.. »

Il n'arrive pas à parler comme il le voudrait. Il voudrait lui demander s'il peut laisser l'orgasme venir. Pour l'instant, il doit se retenir, comme s'il attendait que son mari lui donne la permission. Ce soir, ce dernier se montre en tout cas bien autoritaire.
Cela n'arrivera pas tous les jours, alors... je veux en profiter.

« C'est... divin... »

Entre deux gémissements, presque des cris à ce stade, il se permet de venir complimenter l'approche qui lui est faite. La sensation qu'il éprouve est légèrement différente de celle d'ordinaire, car la forme du sexe est aussi différente, mais la diversité lui donne un plaisir un peu inédit, et lorsque ses yeux osent se relever parfois vers le dragon pour apercevoir ses expressions déformées par la situation, il sent que le plaisir ne fait que grimper davantage. Il se sent bien. Et savoir que son amant prend du plaisir lui aussi le comble. Haletant, le cœur battant à s'en décrocher de sa poitrine, nul besoin de bouger plus puisque son amant fait désormais tout le travail. Et il le fait si bien que le pic de plaisir, à force de monter, finit par atteindre son paroxysme entre deux gestes violents mais terriblement agréables.

« AH !.. »

D'un coup, ça le prend dans tout le corps : le plaisir éclate finalement, se déverse dans tous les sens du terme en lui jusqu'à dévaler sa colonne vertébrale. Dans un nouveau gémissement plus bruyant qui ressemblait presque à un grognement, il bouge encore un peu plus contre cette verge pour profiter de ses parois devenues beaucoup plus sensibles et jusqu'à ce qu'il ait été sûr que son partenaire avait lui aussi atteint l'extase. Mais ses membres se relâchent d'un coup juste après, comme s'ils peinaient, tout comme lui, à se rendre compte de ce qu'ils venaient de faire.

C'est plaisant, de temps à autre, à de rares moments, de changer un peu les habitudes et de se mettre dans le rôle de celui qui tient les rènes. Plutôt habitué à laisser son amant mener le jeu lors de leurs ébats, il arrive, parfois, rarement, que Natsume ait envie à son tour de jouer avec l'autre et le voir flageller sous ses ordres. C'est une sensation grisante et agréable qui lui tire une excitation non négligeable, encore aggravée par ses chaleurs aujourd'hui. Et sans surprise, la rudesse dont il fait preuve plaît à son amant ; la vision de son expresssion en train de se décomposer de plaisir le fait ronronner de satisfaction. Il s'amuse d'ailleurs un peu à imprimer des mouvements plus profonds lorsque ce dernier tente de parler, se demandant si cela suffira à le déconcentrer. La chaleur, l'excitation et le plaisir guident ses gestes mais ce qui lui fait vraiment perdre la raison, ce sont les réactions de son partenaire. Ce qui le retient alors que tout son corps n'attend plus que de jouir, c'est l'orgasme qu'il veut laisser à son amant. Car la vague monte et tenir devient de plus en plus difficile ; mais c'est un cri familier qui lui donne le signal.
Aussitôt, il se relâche. Le dragon laisse échapper un grondement lourd et rauque alors qu'il se glisse aussi loin que possible une dernière fois. Les parois serrées autour de son sexe se compriment en même temps que des étincelles de plaisir n'éclatent dans tout son corps. La vague dans ses membres est chaude, le feu brûle dans ses veines. Pendant un instant, il n'y a plus qu'une intense sensation de soulagement et de satisfaction.

Pendant un instant, en tous cas.
Quelque chose continue de bourdonner dans ses tripes. Le dragon ne dit rien mais sa queue relâche les poignets qu'il tenait. En silence au début, sans se séparer du corps dans lequel il est toujours logé, le magimorphe esquisse un sourire satisfait et mesquin.

"Alors... Tu es tout à moi, c'est ça... ?"

Des lueurs joueuses dans le regard, son ton se pare d'une taquinerie évidente. Il esquisse un nouveau mouvement, quoique plus doux.

"Car je crois qu'on a encore... Un peu de temps, ce soir. "

Ses chaleurs n'ont pas dit leur dernier mot et il a la sensation que son amant ne sera pas contre, en tous cas.


--

Le réveil est plus compliqué que prévu.
Ses membres sont engourdi de partout. Il a la sensation d'avoir des crampes dans des endroits où il ne devrait pas être possible d'avoir des crampes. Ouvrir les yeux lui demande plus d'efforts que prévu.
Mais au moins, son corps est redevenu humain.

C'est la vue de sa paume qui lui fait ouvrir grand les yeux et redresser le haut de son corps, comme émerveillé. Le regard attentif et fasciné, libéré des fourmillements brûlants de ces dernierz jours, le magimorphe se permet un léger sourire. Aussi fatigué que soit son corps, il se sent définitivement bien mieux.

Et puisqu'il n'est pas sans méconnaître le responsable, il se glisse un peu contre le côté, vient déposer un baiser bref sur un front chaud. Il ne perd pas le nord, toutefois.

"Donc... Les dragons, c'est ça ?"

La question est rhétorique mais s'accompagne d'un léger gloussement. Il ne va pas se plaindre, cela dit. Les fantasmes de son amant sont parfois un peu particuliers, mais la preuve étant hier soir, il pourrait bien y prendre goût.

Haletant, il laisse sa respiration se reprendre alors qu'il sent qu'en lui son amant finit par jouir. Entre ses cuisses, les fluides débordent même et coulent sur sa peau, preuve de leurs ébats. Mais lui qui est si précieux d'ordinaire s'en fiche bien à présent. Cette preuve, il la chérit car elle signifie, comme l'autre l'indique, qu'il est effectivement tout à lui. Alors quand le dragon propose de refaire d'autres tours, le roi s'incline à nouveau et hoche de la tête avec ce même désir dans son regard qu'il conserve depuis le premier jour où il en a éprouvé pour lui.

Après tout ça, le bain et le sommeil furent plus que bienvenus. Le réveil est long mais se fait tout en douceur alors qu'il sent contre lui le corps chaud -et surtout humain- de son époux. L'Altissien est juste satisfait d'avoir bien pu profité de son apparence reptilienne, mais il a hâte, soudainement, aux prochaines chaleurs qui empêcheront le hérissé d'avoir de nouveau bras et jambes pour quelques heures. Un sourire serein aux lèvres, il accueille le baiser qui est posé sur son front. Il ne peut ronronner, mais il le ferait bien volontiers s'il avait le mécanisme pour. La remarque de l'Eossien le prend toutefois de court. Aussitôt, ses joues deviennent rouges.

« Ouais bon, ça va, hein... »

Il se cache un peu dans le cou de Natsume. De la honte, il n'en a pas, mais il est tout de même un peu gêné d'avoir dévoilé aussi librement un de ses fantasmes : c'était le but, bien sûr, mais sur le moment, il ne s'en était pas vraiment rendu compte. Il avait juste pris l'instant comme il était venu, exécutant toutes les scènes qu'il avait gardé dans un coin de son imagination pour les ressortir la veille au soir. Et c'était l'une des nuits les plus délicieuses qu'il ait connues.

« C'est juste... C'est impressionnant, quoi, quand tu es sous dans ton corps de dragon, et... et que tu peux me... dominer... »

Samaël déglutit en se confiant progressivement. Tout, il peut tout dire. Il le sait. Ce n'est pas pour autant que ça rend l'exercice facile mais il aime bien, aussi, flatter l'égo de son partenaire. Par des baisers lents et doux, il embrasse les joues du magimorphe.

« J'ai... l'impression d'être complètement à ta merci... »

Son corps s'en souviendra, en tout cas, car il sent que certains de ses membres ont été "détendus" pour l'occasion. Mais ça ne le dérange pas ; ce n'est qu'une question d'habitude. Car lui, en tout cas, il a bien l'intention de recommencer. Parfois, il y a du bon à juste se laisser malmener un peu par une grosse créature qui pourrait le dévorer en une bouchée.

Il glousse mais ça n'a rien de moqueur ni de mesquin et des lueurs affectueuses brillent dans ses yeux. Il trouve ça amusant sans que cela le rebute ou lui importe trop. Lui n'avait pas tant le fantasme de se servir de son corps draconique ou d'être particulièrement autoritaire avec son conjoint, mais le voir lâcher prise et être aussi désireux lui a vite fait se prendre au jeu. D'une main, il vient caresser les cheveux de l'altissien avec douceur, vaguement attendri de le voir se lover ainsi contre son cou. Natsume n'est pas surpris de ce que Samaël lui dit mais il l'aveu doit lui coûter et il se rend bien compte. Pour quelqu'un d'aussi fier, ce n'est sûrement pas simple à dire expressément. Comme récompense, attendri de le voir oser se mettre ainsi à découvert, l'éossien fait glisser sa main contre la joue de son mari, un sourire mi-amusé, mi-attendri aux lèvres.

"Je suis flatté que l'impression tienne, car en réalité, je t'imite plus qu'autre chose. "

L'expérience qu'il avait à être malmené le rendait ironiquement assez doué pour le faire vivre à d'autres. Ou du moins, pour savoir ce qui fonctionnait. Et à force d'observation, il avait fini par remarquer certains motifs dans le comportement de son partenaire.
Son nez vient se poser contre l'épaule de l'autre, humer une odeur qui est bien douce au réveil. Il marmonne plus discrètement.

"Merci quand même. J'aurais dû t'en parler avant. "

Il faut dire qu'il se sent stupide d'avoir mariné si longtemps. C'est un problème réglé maintenant mais cela aurait pu durer davantage

"J'aime bien... Te donner ce que tu veux. "

Situation bien ironique puisque parfois, donner ce qu'il voulait à son partenaire impliquer de lui retirer toute possibilité d'exiger quoi que ce soit et de s'imposer. Il trouvait ça plutôt amusant toutefois.

Son amant a l'air bien plus apaisé que précédemment. Il préfère largement le voir comme ça même si la vision en chaleur l'excite beaucoup. C'est juste différent. Dans une situation, le magimorphe est frustré mais désirable, et dans l'autre il est calmé et serein, comme si on lui avait enlevé une épine au cerveau, un parasite qui le gênait. Lui-même est dans un état d'apaisement assez conséquent, tout son corps étant détendu après avoir été bien traité par la grosse créature sur laquelle il fantasmait. Il peine d'ailleurs encore à croire ce qui s'est passé, tant et si bien que ça lui donne une excuse pour retenter l'expérience un autre jour. Pourtant, les sensations qu'il garde entre ses fesses devraient être une preuve bien suffisante. L'empereur, évidemment, ne se contente jamais de ce qu'il a. En plongeant dans les yeux de son époux pour y découvrir une douceur qu'il ne dissimule plus, le monarque est heureux et soulagé de se souvenir que fut un temps, celui qui le sourit avec tant d'affection ne désirait que quitter ce monde qui l'avait fait tant souffrir. Il n'y a pas, pour le rouquin, de plus grande satisfaction de savoir qu'il est parvenu à faire changer d'avis le dragon sur ses projets d'avenir, car il n'imagine désormais plus le sien sans lui.

Pour une imitation, en tout cas, l'animorphe l'a trouvée très réussie, et il espère que l'autre continuera de le surprendre là-dessus. Il sourit tendrement quand la tête du cadet se rapproche de lui pour humer son odeur. Attendri par les remerciements qui lui sont adressés, ses bras serrent un peu plus le corps de son amant. Même si aujourd'hui il espère que Natsume a retenu la leçon et qu'il lui en parlera la prochaine fois, il ne peut pas le blâmer pour avoir été embarrassé. Sam suppose qu'il ne pouvait pas savoir la réaction que lui-même allait avoir devant le dragon en chaleur, même si le mage a pu se rendre compte, du coup, qu'il n'avait aucune crainte à avoir de ce côté-là ; son partenaire étant plus que volontaire à l'idée de satisfaire de quelconques besoins de ce genre. Son expression se pare d'amusement en confirmant les propos du plus jeune.

« Moi aussi, j'aime bien. »

En même temps, il ne dira pas qu'il n'aime pas quand Natsume lui donne ce qu'il veut. D'autant plus que l'Altissien n'est, en soi, pas si difficile à satisfaire et qu'il se montre très enthousiaste pour tout et n'importe quoi. D'ailleurs, il veut que l'Eossien le retienne bien.

« Pas obligé d'attendre que tu sois... "coincé" sous ta forme dragon, au passage. Ça me plaît les... les écailles, aussi. »

Ses joues reprennent quelques couleurs en dépit de ce qu'ils viennent de faire. Il lui expliquera plus clairement s'il ne saisit pas l'allusion, mais c'est une manière comme une autre de lui redire qu'il a aimé passer du temps avec lui même sous sa forme reptilienne et qu'il n'est nullement nécessaire de devoir patienter jusqu'aux prochaines chaleurs pour réitérer ce moment. Mais il l'aimera de toutes ses forces quoiqu'il arrive, peu importe qu'il soit humain, dragon, ou entre les deux.