L'un des gardes baille. Il se dit probablement qu'il aimerait mieux être ailleurs qu'ici, à monter la garde d'un dragon qui commence à effrayer de plus en plus de soldats. Mais un cadeau pour l'empereur doit être bien protégé, quand en plus il s'agit d'une espèce aussi rare qui attire les regards envieux quand elle n'inspire pas la peur. Encore que, pour l'instant, personne n'a essayé de s'en emparer : les crocs du reptile ailés dissuadent bien assez pour ne pas tenter les voleurs. Autour de la cage continue de flotter l'odeur poisseuse du sang de téméraires trop curieux ou bêtes qui se sont risqués à approcher la créature écailleuse. Ses admirateurs se sont donc réduits et ne restent plus que ceux qui le craignent et ceux qui le détestent, bien que ça soit souvent les deux en même temps. On sous-estime de moins en moins la puissance du dragon mais on l'objectifie davantage pour se rassurer. De toute façon, c'est un présent qui reviendra à Gaston, alors même s'il s'agit d'un chef peu connu pour son courage, certains chevaliers espèrent presque que la gueule du millénaire va s'abattre sur leur souverain pour s'en débarrasser. Un souhait partagé par un énième brave (ou plutôt énième idiot) qui a bien l'intention de parvenir à ses fins ce soir.
La nuit tranquille sur le camp n'est perturbée que par le son des torches enflammées et le bruit des hiboux sur les toitures. On a mis le dragon un peu à l'écart du reste, dans un coin isolé et caché : déjà pour ne pas qu'il soit trop voyants de quelques Caldissiens jaloux, mais aussi pour que les soldats puissent dormir sur leurs deux oreilles sans être inquiétés qu'une bête aussi grosse ne soupire à côté d'eux. Cela n'effraie pas le Général qui s'immisce dans la partie où se trouve la cage, discret mais avançant de manière assurée. Alors certes, s'il voulait s'approcher du dragon il pouvait juste demander à congédier les gardes et prendre leur relève, mais il ne sait pas encore comment va réagir la bestiole et si les choses tournent mal, il préfère ne pas qu'on remette la faute sur lui. Par des coups vifs et puissants, il assomme les hommes postés devant les barreaux et rattrape les corps avant qu'ils ne tombent au sol. Puis il les fait glisser sur le côté pour les éloigner et se tourne finalement vers la prison de fer.
« Enfin. »
Ses yeux dorés brillent dans la demie pénombre. Sur son visage, un sourire victorieux, impatient.
« Ne t'inquiète pas, je ne te laisserai pas à Gaston. Ce pleutre ne te mérite pas. »
Contrairement aux autres, il n'a pas peur ; même s'il devrait. Il a tant confiance en ses capacités qu'il ne se soucie pas du danger, fonçant tête la première dedans quand ça l'arrange. Il est persuadé en outre que le dragon le comprend -ce qui est vrai- et qu'il pourra donc saisir ses intentions.
En vérifiant qu'il n'y a personne dans les environs, il ouvre la porte de la cage et s'approche des chaînes. Dans un ricanement, sa lame sort de son fourreau pour, enfin, venir s'y abattre.
La nuit tranquille sur le camp n'est perturbée que par le son des torches enflammées et le bruit des hiboux sur les toitures. On a mis le dragon un peu à l'écart du reste, dans un coin isolé et caché : déjà pour ne pas qu'il soit trop voyants de quelques Caldissiens jaloux, mais aussi pour que les soldats puissent dormir sur leurs deux oreilles sans être inquiétés qu'une bête aussi grosse ne soupire à côté d'eux. Cela n'effraie pas le Général qui s'immisce dans la partie où se trouve la cage, discret mais avançant de manière assurée. Alors certes, s'il voulait s'approcher du dragon il pouvait juste demander à congédier les gardes et prendre leur relève, mais il ne sait pas encore comment va réagir la bestiole et si les choses tournent mal, il préfère ne pas qu'on remette la faute sur lui. Par des coups vifs et puissants, il assomme les hommes postés devant les barreaux et rattrape les corps avant qu'ils ne tombent au sol. Puis il les fait glisser sur le côté pour les éloigner et se tourne finalement vers la prison de fer.
« Enfin. »
Ses yeux dorés brillent dans la demie pénombre. Sur son visage, un sourire victorieux, impatient.
« Ne t'inquiète pas, je ne te laisserai pas à Gaston. Ce pleutre ne te mérite pas. »
Contrairement aux autres, il n'a pas peur ; même s'il devrait. Il a tant confiance en ses capacités qu'il ne se soucie pas du danger, fonçant tête la première dedans quand ça l'arrange. Il est persuadé en outre que le dragon le comprend -ce qui est vrai- et qu'il pourra donc saisir ses intentions.
En vérifiant qu'il n'y a personne dans les environs, il ouvre la porte de la cage et s'approche des chaînes. Dans un ricanement, sa lame sort de son fourreau pour, enfin, venir s'y abattre.